Hollywood : une actrice américaine invoque le droit marocain pour son divorce

30 mai 2014 - 21h49 - Monde - Ecrit par : Bladi.net

Une actrice américaine qui se dit être une « Moorish National Aboriginal », refuse que des tribunaux américains traitent son divorce. Avec documents à l’appui, des documents fort étranges, elle a déposé une demande en appel contre un jugement qui a officialisé son divorce avec un autre américain. Aucun lien avec le Maroc… Sauf la confession qui veut que chaque Moorish National Aboriginal soit en fait marocain et ne doive rendre des comptes qu’au Maroc.

Pilar Sanders est une autochtone nationale mauresque (Moorish National Aboriginal ). Une personne, américaine (pour nous mais pas pour elle), qui ne devrait pas, selon elle, être régie par des lois ou des tribunaux relevant des États-Unis d’Amérique. Notons que "dans la réalité presque unanime" Pilar Sanders est une actrice et productrice hollywoodienne -et américaine- connue pour ses travaux dans Mod Squad (1999), Streets of Blood (2009) et Deion and Pilar Sanders : Prime Time Love (2008).

Cette dernière vient de faire une demande en appel devant un tribunal pour faire annuler un ancien jugement qui a donné lieu à son divorce officiel (qui pourrait lui coûter des millions). Elle a alors présenté au tribunal toute une documentation juridique « bizarre » pour soi-disant prouver que les USA ne peuvent aucunement la juger. Elle aurait affirmé :

"Les Etats-Unis ne peuvent pas me toucher ! Je demande la justice marocaine immédiatement".

En effet, il faut convenir qu’une réplique comme celle-ci ne s’invente pas...

Selon TMZ : « L’ex-épouse de Deion Sanders, qui a maintenant pour nom Pilar Biggers Sanders Love El-Dey, a déposé une documentation pour faire appel à un jugement qui a confirmé son divorce ... et qui pourrait potentiellement lui coûter des millions. Les documents de Pilar tentent de prouver qu’elle est maintenant affiliée à la Moorish Divine and National Movement of the World […] et qu’elle ne peut être jugée que par l’Empire marocain ». Notons qu’elle refuse encore d’abandonner le nom de famille de son époux "Sanders". Tant que la justice marocaine n’aura pas tranché, peut-être le gardera-t-elle.

L’appel de Mme Love El-Dey a bien évidemment été rejeté, avant même cet étrange dépôt. Mais, ce qui est quand même hilarant, c’est qu’elle a des raisons qui la poussent, selon TMZ, à penser que ce rejet lui permettra de faire de grandes choses, très prochainement, devant les tribunaux.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : États-Unis - Droits et Justice - Moudawana (Code de la famille) - Ambassades et consulats

Aller plus loin

Connaissez-vous Morocco dans l’Indiana (Vidéo) ?

Morocco est une ville qui se trouve dans l’Indiana. Connue pour son hospitalité, elle porte ce nom depuis 1851, date à laquelle un étranger arrive dans la ville à dos de cheval...

Les Marocains d’Amérique ou "Moorish" manifestent après la mort de George Floyd

Les "Moors" ou "Moorish Americans", une communauté américaine aux racines marocaines, se sont joints à la vague de contestation sociale qui a lieu aux États-unis suite au...

Des Américains invoquent le droit marocain pour être jugés

Aux États-Unis, des membres du Mouvement « The Rise of the Moors », qui se réclament du Maroc, se retrouvent en prison pour avoir conduit une camionnette contenant des armes et...

Maroc : un tribunal interdit à une femme de prendre des selfies sans son mari

Un tribunal rabbinique marocain a interdit à une femme de publier sur les réseaux sociaux des selfies dans lesquels elle n’apparaît pas en compagnie de son mari ou de ses enfants.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : vers l’égalité des sexes dans les contrats de mariage

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité entre les sexes lors de la conclusion de contrats de mariage et autres actes juridiques.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Deux fonctionnaires du consulat du Maroc à Barcelone en prison

Accusés de détournement de fonds, deux anciens fonctionnaires du consulat du Maroc à Barcelone ont été placés en détention, mercredi, par le procureur général du Roi près du tribunal des crimes financiers de Rabat.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Réforme du Code de la famille au Maroc : Abdelilah Benkirane menace

Le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, relance le débat sur la réforme de la Moudawana et du Code pénal, en promettant des actions fortes si le ministre de la Justice y introduit des amendements qui portent atteinte à la cellule familiale.

Maroc : les femmes divorcées appellent à la levée de la tutelle du père

Avant l’établissement de tout document administratif pour leurs enfants, y compris la carte d’identité nationale, les femmes divorcées au Maroc doivent avoir l’autorisation du père. Elles appellent à la levée de cette exigence dans la réforme du Code...

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Trafic de billets de match : le député Mohamed El Hidaoui interrogé par la police

Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de vente illégale de billets au Mondial 2022, le député RNI, Mohamed El Hidaoui, a été entendu, vendredi, par la justice.

Réforme du Code de la famille au Maroc : vers une égalité parfaite hommes femmes ?

Le roi Mohammed VI a adressé mardi 26 septembre une Lettre royale au Chef du gouvernement, annonçant une révision approfondie du Code de la famille (Moudawana), près de 20 ans après celle opérée en 2004.