Le procès du Marocain Mohamed A., arrêté pour espionnage il y a huit mois à Burscheid en Allemagne où il réside, s’est ouvert lundi devant la Cour supérieure de Düsseldorf. Il encourt une peine de cinq ans de prison.
Le parquet fédéral accuse le jeune homme de 36 ans, partisan du mouvement de protestation Hirak, d’avoir espionné pour le service de renseignement étranger marocain (DGED). Selon l’acte d’accusation, Mohamed A. aurait été recruté par un agent de renseignement marocain lors d’un voyage dans le royaume en 2020, tous frais payés par ce dernier (près de 5 000 euros). Il lui aurait ensuite fourni des informations sur les membres de ce mouvement d’opposition, né en 2016 suite à la mort d’un vendeur de poissons, et qui dénonce la corruption et l’abus de pouvoir au Maroc.
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L’accusé a été arrêté le 14 novembre à son domicile à Burscheid et placé en détention provisoire. Avant de s’installer en Allemagne, il est passé par l’Espagne où avait travaillé son père, puis la Belgique. Lors de l’audience de mardi, il dit avoir été « surpris » par son arrestation. « Je n’ai jamais rien fait de mal ici », a-t-il déclaré. En revanche, il a eu à faire cinq mois de prison en Belgique pour trafic de drogue. Le procès va durer dix jours et se déroulera jusqu’à la fin du mois d’août. Accusé d’espionnage, Mohamed A. risque jusqu’à cinq ans de prison.
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