La policière avait été suspendue, le 15 octobre dernier pour une durée de 4 mois, rappelle Belga. Elle avait fait le salut nazi lors de l’intervention musclée de la police aéronautique à l’aéroport de Charleroi en février 2018. Elle avait occasionné la mort du ressortissant slovaque Jozef Chovanec.
Au cours de son audition à l’époque, elle avait tenté de justifier ce geste. « On me voit faire un salut nazi. En fait, monsieur était en train de s’exprimer en slovaque, rudement, fort et très vite. M. A. (une collègue, NDLR) qui était à la sortie de la cellule me regarde et voit une expression sur mon visage. Elle me demande ce qu’il fait. Je lui réponds qu’il s’exprime comme... et puisque je ne retombe plus sur le nom d’Hitler, je lui fais le signe », avait-elle expliqué.
A l’en croire, il n’y avait aucune connotation négative de sa part, ni aucune intention particulière. « Avec le stress et l’adrénaline, je ne retombais plus sur le nom et c’est la première chose qui m’est venue », avait-elle ajouté, selon le l’arrêt du Conseil d’État.
Pour obtenir cette grâce, elle avait expliqué que cette mesure de suspension pourrait l’empêcher de postuler à d’autres postes. Elle avait également exprimé la crainte d’être stigmatisée. Ces explications n’avaient malheureusement pas plaidé en sa faveur. En plus de la suspension, elle risque une sanction disciplinaire de démission d’office.