Bordeaux : suspension de la fermeture de la mosquée de Pessac

26 mars 2022 - 00h00 - Monde - Ecrit par : G.A

La fermeture de la mosquée Al Farouk de Pessac a été suspendue par le tribunal administratif de Bordeaux, suite au rejet de la demande déposée par la préfecture de la ville.

C’est le préfet de Gironde Fabienne Buccio qui a déposé la demande de fermeture contre la mosquée Al Farouk de Pessac, au motif qu’elle aurait des liens avec l’idéologie salafiste et inciterait à commettre des attentats terroristes. La mosquée vient d’obtenir une première annulation de cette décision par le tribunal administratif de Bordeaux. Selon l’avocat de la mosquée, c’est la première fois que la justice prend une décision contraire à celle du préfet appuyée par le ministère de l’Intérieur. Il précise qu’il s’agit d’une « première décision positive » rendue dans ce genre d’affaire.

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Le tribunal justifie sa décision par le fait que les publications qui ont été partagées sur les réseaux sociaux par les gestionnaires n’avaient aucun rapport avec le terrorisme, explique Maître Sefen Guez Guez, l’avocat de la mosquée Al Farouk de Pessac. « Ces seuls éléments ne démontrent pas une volonté de l’association dont les prétendus liens avec des mouvements terroristes ne ressortent pas des pièces du dossier d’inciter à la haine, à la violence aux personnes, notamment des personnes de confession israélite », a déclaré l’avocat.

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En ce qui concerne Samuel Paty, le tribunal a estimé que « si le préfet de Gironde invoque une discussion de fidèles le 22 octobre 2021, devant la mosquée justifiant l’assassinat de l’enseignant, les liens entre ces personnes et l’association ne sont pas suffisamment établis pour imputer à cette dernière une apologie du terrorisme ».

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Pour ce qui est des critiques sur la politique du gouvernement, le tribunal a considéré que « ces documents qui ne font pas directement ni même indirectement l’apologie d’actions de guérilla religieuse ne peuvent être regardés, bien que révélateurs d’une contestation des principes régissant la République française ». La préfecture dispose de quinze jours pour faire appel de cette décision auprès du Conseil d’État.

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