Ces Marocains devenus des joueurs vedettes de l’équipe néerlandaise de futsal

15 avril 2024 - 08h00 - Sport - Ecrit par : S.A

Les joueurs d’origine marocaine constituent une pièce maîtresse pour l’équipe néerlandaise de futsal qui cherche à se qualifier pour la prochaine coupe du monde de la FIFA qui se tiendra en Ouzbékistan entre le 14 septembre et le 6 octobre 2024 et réunira 24 équipes.

Après avoir joué pour le Maroc qui a pu développer le futsal grâce à l’investissement du roi Mohammed VI, des Néerlandais d’origine marocaine ont choisi plus tard de défendre les couleurs des Pays-Bas. Ismail Ouaddouh est l’un d’entre eux. Jusqu’à l’année dernière, il était un international marocain. « J’ai joué huit ou neuf matchs internationaux pour le Maroc, mais pas de matchs officiels », confie l’attaquant gaucher. Il a par la suite rejoint l’effectif de l’Oranje et poursuit sa carrière footballistique aux Pays-Bas avec l’espoir de se qualifier pour la prochaine Coupe du monde. « Si vous avez joué trois matchs internationaux officiels ou plus, vous ne pouvez plus changer. C’est pourquoi je pouvais encore jouer pour Oranje », explique-t-il. Ouaddouh a également évoqué les raisons de son changement de nationalité sportive. « Je travaille et c’est difficile à combiner avec jouer pour le Maroc. Parfois, on vous annonçait quelques semaines à l’avance que la sélection allait se réunir pour s’entraîner. Pour moi, c’était à chaque fois une épreuve de régler cela avec mon travail », dit-il. Et d’ajouter : « Après avoir été ignoré trois fois de suite, j’ai tranché. J’avais 28 ans et je voulais jouer des matchs internationaux. L’entraîneur d’Oranje et son assistant voulaient vraiment m’avoir dans l’équipe. Nous avons eu une discussion »

À lire : Football : les binationaux que le Maroc a « volés » à l’Espagne

Ayoub Boukhari, 26 ans, est, lui aussi, devenu un international néerlandais. Après avoir participé à quelques entraînements avec l’équipe nationale du Maroc, il a préféré les Pays-Bas. « Mais pour moi, c’était bien de choisir les Oranje. […] Je veux jouer autant de matchs internationaux que possible », dit-il. Il rêve de participer à la prochaine Coupe du monde de futsal avec les Pays-Bas. La dernière participation des joueurs néerlandais à cette compétition remonte à 2000. Pour réaliser ce rêve, ses coéquipiers et lui doivent battre un adversaire de taille, la Finlande. « C’est quitte ou double, promet Boukhari. Ce serait formidable si nous pouvions atteindre la Coupe du Monde. Cela pourrait donner un nouvel élan au futsal aux Pays-Bas, comme on l’a vu lors du dernier Championnat d’Europe. » Son compatriote Ismail Ouaddouh qui a déjà joué contre la Finlande sous les couleurs françaises, il y a un an et demi lors d’un tournoi en Thaïlande, affiche le même optimisme. « C’est du cinquante-cinquante, c’est ainsi que nous le voyons aussi en équipe, assure-t-il. La Finlande est plus professionnelle que nous, ils ont des joueurs qui jouent dans de grandes compétitions. Mais nous avons, je pense, plus de talent. Les Finlandais jouent très physiquement. Nous devons avoir une réponse à cela. Avec le Maroc, nous avions gagné 4-0. Mais nous ne sommes pas le Maroc. »

À lire :CAN Futsal 2024 : Le Maroc surclasse le Ghana et file en demi-finale

Plusieurs facteurs expliquent l’intérêt des Pays-Bas pour les joueurs d’origine marocaine. « Autrefois, il y avait des joueurs comme Grünholz, De Bever et Tjaden, maintenant ce sont les Marocains qui sont les joueurs vedettes. […] L’entraîneur sélectionne les meilleurs joueurs. […] Les garçons étrangers jouent beaucoup plus dans la rue dès leur plus jeune âge. J’y étais moi-même tous les jours. Vous maîtrisez bien votre technique de cette façon », explique Ayoub Boukhari. Outre les rues, de nombreux enfants s’entraînent également aujourd’hui dans des écoles de football, qui ont poussé comme des champignons. « Alors que vous apprenez le plus dans la rue. Beaucoup de garçons néerlandais choisissent la salle seulement si cela n’a pas marché sur le terrain. » Le jeune frère de l’ancien professionnel Nourdin ajoutera :« Alors que vous devriez, selon moi, combiner le terrain et la salle. C’est ainsi que cela fonctionne aussi dans des pays comme le Brésil et l’Espagne. Des joueurs comme Neymar, Ronaldinho et Iniesta ont commencé dans la rue et en salle. Ce qu’ils y ont appris, ils l’ont montré plus tard sur le terrain aussi. »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Pays-Bas - FIFA - Ouzbékistan - Futsal - MRE - Equipe du Maroc de Futsal

Aller plus loin

Futsal : Troisième couronne africaine pour le Maroc

Les Lions de l’Atlas ont décroché leur troisième titre consécutif de champions d’Afrique de Futsal, ce dimanche 21 avril à Rabat. Face à l’Angola, ils se sont imposés sur un...

D’autres binationaux pourraient suivre l’exemple de Brahim Díaz

Le cas de Brahim Diaz, qui a choisi le Maroc comme nationalité sportive au détriment de l’Espagne, risque de faire des émules. Plusieurs joueurs d’origine marocaine pourraient...

Football : la “guerre” des binationaux s’intensifie entre l’Espagne et le Maroc

Luis de la Fuente va dévoiler sa liste pour les prochaines échéances de l’équipe nationale espagnole, et le nom de Brahim Díaz sera sans doute absent. Le jeune attaquant du Real...

Football : les binationaux que le Maroc a « volés » à l’Espagne

Le cas de Brahim Diaz, qui a décidé de jouer pour l’équipe marocaine au détriment de la Roja, ramène sur le tapis la rivalité saine qui a toujours existé entre les deux pays en...

Ces articles devraient vous intéresser :

La justice espagnole sépare une famille marocaine : Nasser Bourita réagit

Suite à la décision de la justice espagnole de retirer la garde des enfants à une famille marocaine établie dans le nord du pays, le ministère des Affaires étrangères a tenu à commenter cette décision et fournir quelques détails.

Gianni Infantino félicite le Maroc pour son parcours en Coupe du monde

Le président de la Fédération internationale de football amateur (FIFA), Gianni Infantino, a félicité le Maroc pour son parcours durant la coupe du monde qui, selon lui, est « le fruit d’un travail de longue haleine ».

La force économique des MRE se reflète à la Bourse de Casablanca

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et les investisseurs étrangers détiennent à, eux seuls, plus du quart de la capitalisation boursière de la Bourse des valeurs de Casablanca (BVC).

L’aide au logement connait un succès auprès des MRE

Depuis son ouverture le 2 janvier, le site d’assistance pour l’aide au logement connaît un succès croissant, notamment auprès des Marocains résidant à l’étranger.

Le Maroc et l’Espagne se concertent pour l’Opération Marhaba (MRE)

La réunion de la Commission mixte hispano-marocaine s’est tenue ce mercredi au siège du ministère de l’Intérieur en vue de coordonner l’Opération Passage du Détroit 2023 (OPE-23) ou Marhaba 2023 entre l’Espagne et le Maroc.

Accord fiscal Maroc-OCDE : Le gouvernement rassure les MRE

Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, a voulu rassurer les Marocains résidant à l’étranger (MRE) au sujet de l’échange automatique d’informations financières et fiscales, signé par le royaume avec l’OCDE à Paris le 25 juin 2019.

Un milliardaire marocain a de grandes ambitions en Afrique

Le milliardaire américain d’origine marocaine Marc Lasry, président directeur général d’Avenue Capital Group, investit depuis une dizaine d’années dans le domaine du sport. Après avoir été copropriétaire de l’équipe de basketball des Milwaukee Bucks de...

Le dilemme des MRE : vendre leurs biens ou se soumettre à l’échange fiscal

Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) appellent à la suspension de l’accord multilatéral sur les échanges de renseignement automatiques des comptes financiers.

Coupe du monde : voici les primes que recevront les joueuses marocaines

Les primes que doit verser la FIFA aux joueuses marocaines (et les autres) lors de la Coupe du monde qui se déroule actuellement en Australie et Nouvelle-Zélande sont connues. En voici le détail :

Douane : que se passe-t-il si le MRE ne peut exporter sa voiture ?

Il peut arriver, dans certains cas d’un ennui de santé ou d’une urgence quelconque, que le Marocain résidant à l’extérieur (MRE) ne puisse pas, par lui-même, réexporter son véhicule, c’est à dire le reconduire hors du Maroc. La douane marocaine a prévu...