Il y a désormais une libéralisation des conditions de négociation des moyens de paiement à l’étranger, sans pour autant sortir d’une fourchette de prix fixée régulièrement par Bank Al-Maghrib.
Les moyens de paiement à l’étranger seront moins administrés, notamment pour l’échange des billets de banque et les chèques de voyage. C’est ce que prévoit une nouvelle circulaire diffusée par Bank Al-Maghirb, l’organe de réglementation monétaire.
La circulaire qui entrera en vigueur à partir du 3 avril 2007 déterminera les nouvelles modalités et conditions applicables à la négociation des billets de banque étrangers, des chèques de voyage, des lettres de crédit, des chèques bancaires et des ordres monétaires en devises.
Ce cadre plus libéralisé permettra aux clients de faire jouer la concurrence entre les intervenants, banques et bureaux de change et de négocier les cours à appliquer à leurs opérations, sans dépasser cependant les cours limités fixés quotidiennement par Bank Al Maghrib en fonction de l’évolution des devises concernées sur le marché international.
Cette fourchette de fluctuation serait de plus ou moins 5%, selon la circulaire. Ainsi, les intermédiaires agréés, les bureaux de change et les sociétés d’intermédiation en matière de transfert de fonds pourraient négocier des cours d’achat correspondant au cours spot moins 5% (maximum) tandis que pour les ventes, le cours serait majoré de 5% (maximum) du cours central annoncé par la banque centrale.
Il faut ajouter que les opérations de change manuel devraient porter sur les monnaies cotées par BAM et les prix des intervenants devraient être affichés. La circulaire rappelle que seuls les établissements de crédit intermédiaires agréés sont autorisés à négocier, avec la clientèle, les lettres de crédit, les chèques bancaires et les ordres monétaires.
Cette légère levée de main de l’institut d’Emission ouvrira une marge de manœuvre et une issue à la concurrence et à la compétitivité prix-qualité entre opérateurs de change. Selon un communiqué de Bank Al-Maghrib, « la libéralisation du cadre de négociation des moyens de paiement étrangers favorise la concurrence entre les différents intervenants et permet d’améliorer la qualité des services et de promouvoir des conditions de prix plus avantageuses pour la clientèle ».
S’inscrivant dans une série de dispositions pour le passage à un régime de change plus flexible, la libéralisation des conditions de change, constitue un des importants facteurs d’attrait pour les investissements étrangers, notamment financiers.
Le Reporter - Imane Berradi
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