Dans sa question écrite, l’élu a rappelé que le centre de la Sardaigne est, depuis plusieurs mois, infesté de criquets pèlerins qui détruisent pâturages et cultures sur une superficie d’environ 40 000 hectares, et dévorent entre 200 et 300 tonnes de biomasse végétale. « Ce problème, qui touche également les régions du Piémont, de la Lombardie, de la Vénétie et de l’Émilie-Romagne, est aggravé par des pénuries systémiques d’eau encore plus graves cette année, la crise post-pandémique et la guerre en Ukraine », a-t-il expliqué.
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Il rappelle par ailleurs que cette situation a poussé les autorités régionales et des associations d’agriculteurs à lancer des appels à l’aide et que le ministre de l’Agriculture, Stefano Patuanelli leur a répondu en ces termes : « Les compensations du Fonds national de solidarité exemptées de notification en vertu des règles de l’UE régissant les aides d’État à l’agriculture ne sont pas payables pour des phénomènes tels que les infestations de criquets pèlerin ».
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« Cela supposerait que les agriculteurs et éleveurs italiens concernés ne pourront pas prétendre à des indemnités », déduit l’homme politique italien, avant de poser des questions à la Commission européenne. « La Commission peut-elle indiquer quels sont les instruments dont disposent le gouvernement italien et les autorités régionales pour obtenir des compensations et des aides des mécanismes de solidarité ? Demandera-t-elle l’inclusion spécifique de ce phénomène dans les dispositions relatives aux aides d’État à l’agriculture ? Envisage-t-elle de renforcer les contrôles aux frontières de l’UE, en imposant des périodes de quarantaine et d’autres précautions pour les produits agroalimentaires et horticoles en provenance de pays tiers ? »