Cette forte majoration est attribuée à la structure du prix qui, pour certaines communes, intègre le coût de l’investissement comme c’est le cas pour El Jadida et Al Hoceima. Il y a aussi la qualité des prestations en matière de protection de l’environnement. A titre d’illustration, un élu de la région de Fès a soulevé les problèmes de la non maîtrise du traitement des lixiviats et l’absence d’efforts pour la récupération du biogaz.
L’aménagement d’autres décharges contrôlées est programmé par certaines villes comme Marrakech et Casablanca. Pour cette dernière, les travaux seront entamés durant les prochains mois. La ville versera près de 40 millions de DH par an pour assurer le stockage et le traitement de près d’un million de tonnes. Va-t-on alors entamer quelque expérience dans le domaine de la gestion durable ? Apparemment on ne relève pas de prémices dans ce cadre. Or, comme le souligne Brahim Soudi, « il est urgent d’organiser ce secteur et de le normaliser car des études nationales ont montré que le gain potentiel est énorme ».
A commencer par l’élément humain qui doit être pris en considération. Sur ce point, il faut rappeler que des milliers de familles vivent de la décharge en exerçant un travail pénible dans le cadre du recyclage informel. Il y a lieu de faire profiter ces familles qui sont défavorisées et étouffées par une série d’intermédiaires et de grossistes qui partagent la grande part de la valeur ajoutée de la chaîne de recyclage. Mais à terme, il faudrait mettre en place un organisme dédié. Soudi cite le modèle tunisien qui, selon lui, mérite d’être examiné. Une Agence nationale de gestion des déchets est mise en place et les résultats sont probants.
Source : L’Economiste - N. E. A.