Un député marocain en prison pour crimes financiers

16 septembre 2023 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

La chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca chargée des crimes financiers a rendu son verdict dans l’affaire de dilapidation et de détournement de fonds publics dans laquelle sont impliqués le vice-président de la Chambre des Conseillers et dirigeant du Mouvement populaire (MP), Mehdi Atmoun et neuf autres personnes.

Poursuivi en état de liberté provisoire devant la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca chargée des crimes financiers pour « détournement et dilapidation de deniers publics », Mehdi Atmoun a écopé jeudi d’une peine de trois ans de réclusion criminelle et d’une amende de 30 000 dirhams, rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar. Les neuf autres accusés, dont des techniciens de la commune, des entrepreneurs et des fonctionnaires, jugés pour les mêmes motifs ont été, eux aussi, condamnés à différentes peines de prison. Deux accusés ont écopé de deux ans de prison ferme et d’une amende de 20 000 dirhams, tandis que trois autres ont été condamnés à un an de prison ferme, assortie d’une amende de 10 000 dirhams. La Chambre a infligé six mois de prison ferme et une amende de 500 dirhams à deux autres mis en cause. Quant au dernier accusé, il a été condamné par contumace à un an de prison ferme.

À lire :Un député marocain jugé pour des crimes financiers

Les faits qui leur sont reprochés datent de 2009. La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) venait de mener une enquête sur la base d’un rapport de la Cour régionale des comptes sur gestion de la commune urbaine de Khouribga (2003-2009). Cette enquête avait révélé de graves violations. À l’époque, Mehdi Atmoun était président de la commune. Il avait remporté plusieurs appels d’offre d’un montant de 536 730 dirhams via une société dont il était le directeur. Le rapport a également mis en évidence un marché d’une enveloppe budgétaire de 898 650,00 dirhams, portant sur des équipements électriques. L’entreprise avait été payée pour des « travaux qui n’ont été réalisés que sur papier ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Droits et Justice - Khouribga - Mouvement Populaire - Parlement marocain

Aller plus loin

Détournement de 150 millions de dirhams à Agadir : la justice rend son verdict

Pas de situation atténuante pour « la dame de fer » du Souss, principale mise en cause dans une affaire de détournement et d’abus de confiance. Elle a écopé d’une lourde peine...

Corruption au Maroc : un ancien député condamné à 9 ans de prison

L’ancien député et maire de Had Soualem, Zine El Abidine El Howass, surnommé « Moul 17 milliards », a vu sa peine initiale de 7 ans de prison s’alourdir à 9 ans en appel en...

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle...

Maroc : un député en prison pour escroquerie

Le député du parti de l’Istiqlal, Saleh Oughbal, vient d’être condamné par contumace par le tribunal de première instance de Sidi Slimane à une peine de cinq ans de prison ferme...

Ces articles devraient vous intéresser :

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Maroc : les crimes financiers ont baissé de 47% en 2021

La lutte contre les crimes financiers et économiques au Maroc porte peu à peu ses fruits. En 2021, les affaires liées à ces délits ont fortement régressé de 47,30%, selon le rapport annuel de la présidence du parquet.

Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement

Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux, constitue un danger pour la jeunesse.

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Coupe du monde 2030 : un détail qui fait jaser au Maroc

Le ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement primaire et des sports, Chakib Benmoussa, a été interpelé par des députés au sujet de l’absence de l’identité marocaine dans le slogan de la coupe du monde 2030 que le Maroc organisera...

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Maroc : les discours radicaux dans les mosquées inquiètent

La députée du parti Fédération de la Gauche démocratique, Fatima Tamni, a interpelé le ministre des Habous et des affaires islamiques, Ahmed Toufiq, au sujet de l’exploitation des tribunes des mosquées pour diffuser des discours radicaux contre les...

Le chanteur Adil Miloudi recherché par la police

Le célèbre chanteur marocain Adil El Miloudi est sous le coup d’un mandat d’arrêt pour avoir, dans une vidéo, menacé des fonctionnaires de police.

Maroc : 20 affaires de détournement de fonds publics devant la justice

Le président du ministère public a été saisi par le procureur général du Roi près la Cour des comptes de 20 affaires de détournement de deniers publics au titre de l’année 2021.

Maroc : utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie

Le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a mis en garde les présidents des tribunaux contre l’utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie.