Des intégristes poursuivis affirment avoir été torturés

8 juillet 2003 - 12h11 - Maroc - Ecrit par :

Plusieurs membres du groupe de 31 intégristes présumés de la Salafia Jihadia, dont le procès à repris lundi à Casablanca (100 km au sud de Rabat), ont affirmé que les "aveux" figurant dans leur dossier leur ont été arrachés sous la torture, a constaté l’AFP.

Les prévenus, militants présumés de ce groupe impliqué dans les attentats-suicide du 16 mai à Casablanca, mais arrêtés avant ces attaques, sont accusés de meurtres, d’agression et autres délits.

Sept accusés entendus lundi, parmi lesquels Youssef Fikri, baptisé "l’émir du sang" par certains journaux après des aveux publics concernant des meurtres, ont protesté contre des sévices qui leur auraient été infligés pendant les interrogatoires de police et nié l’essentiel des charges retenues contre eux.

Un vif incident s’est produit lors de la comparution de Youssef Fikri, considéré comme le chef du groupe intégriste. Il a été expulsé de la salle d’audience après avoir défié le président du tribunal et affirmé que le procès en cours n’était qu’une "pièce de théâtre montée par les services de renseignements".

La plupart des prévenus ont affirmé n’avoir jamais entendu parler de la "Salafia Jihadia" avant leur arrestation et se sont plaints d’avoir été interrogés pendant plusieurs semaines avant d’être présentés à la justice - bien au-delà des délais légaux de garde à vue.

Lors du début du procès, le 4 juillet, la Cour avait refusé diverses requêtes de la défense qui tendaient notamment à dissocier les dossiers des prévenus "ordinaires" de celui des principaux accusés - Youssef Fikri et son lieutenant Mohammed Damir.

Les dossiers de cinq nouveaux inculpés, accusés d’appartenir au même groupe de la Salafia Jihadia, devraient être prochainement joints au groupe de 31 prévenus en cours d’audition, a-t-on appris de source judiciaire en marge de l’audience de lundi.

Le procès, qui se déroule devant la Chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca - statuant en première instance - devait reprendre dans la soirée de lundi.

AFP

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Casablanca - Terrorisme - Droits et Justice - Procès - Attentats de Casablanca - Torture

Ces articles devraient vous intéresser :

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Accusé de viol, Achraf Hakimi se sent « trompé et piégé », selon ses proches

Achraf Hakimi a été mis en examen vendredi pour viol. Le défenseur marocain du Paris Saint-Germain (PSG), qui nie les faits, est soutenu par sa famille et son club. Selon ses proches, il dit se sentir « trompé ».

Réaction de la mère d’Achraf Hakimi après les accusations de viol

La mère du latéral droit marocain du PSG, Achraf Hakimi, a réagi aux accusations de viol portées par une femme de 24 ans contre son fils. Cette semaine, le joueur a été mis en examen par la justice.

Le droit des femmes à l’héritage, une question encore taboue au Maroc

Le droit à l’égalité dans l’héritage reste une équation à résoudre dans le cadre de la réforme du Code de la famille au Maroc. Les modernistes et les conservateurs s’opposent sur la reconnaissance de ce droit aux femmes.

Un ancien ministre interdit de quitter le Maroc après ses propos sur le roi Mohammed VI

Les autorités marocaines ont interdit à l’ancien ministre Mohamed Ziane de quitter le royaume, après ses déclarations contre le roi Mohammed VI dont il dénonçait l’absence prolongée.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Blanchiment d’argent : Le Maroc serre la vis et ça paye

La lutte contre les activités de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme connaît des progrès significatifs au Maroc. En témoigne le nombre de déclarations de soupçon reçues par l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) en...

La justice confirme l’amende de 2,5 milliards de dirhams contre Maroc Telecom

Le recours de Maroc Telecomcontre la liquidation de l’astreinte imposée par l’agence nationale de régulation des télécommunications (ANRT), a été rejeté par la cour d’appel de Rabat.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...