Selon le journal El Confidencial, la société Enaire a exhorté le 4 février, via le centre de contrôle aérien de Las Palmas de Gran Canaria, les avions civils à « éviter de survoler l’espace aérien du Sahara occidental et de ne pas voler en dessous de 24 500 pieds (FL245) dans la petite portion du Sahara occidental sous la juridiction du contrôle aérien de Dakar ».
Trois passages aériens sont concernés par l’alerte d’Enaire. Il s’agit de l’UY601 et l’UT975, utilisés par les avions reliant l’Europe à l’Amérique du Sud, et l’UN728 qui relie le Sahara occidental aux Îles Canaries. Actuellement, en dehors de Royal air Maroc (RAM), aucune compagnie aérienne espagnole ne survole les Îles Canaries vers Laayoune ou Dakhla, les deux principales villes du Sahara.
Il y a trois mois, la Federal Aviation Administration (FAA), l’agence américaine de l’aviation civile alertait déjà sur le risque d’une reprise de la guerre au Sahara, dès lors que les Forces armées royales ont expulsé, sans ouvrir le feu, les civils sahraouis qui bloquaient la route qui relie le poste frontalier de Guerguerat – Douanes mauritaniennes.
« L’Espagne est responsable de la gestion de l’espace aérien au-dessus du Sahara occidental par décision de l’Organisation de l’aviation civile internationale en tant qu’autorité internationale en la matière », reconnaissait il y a quatre ans, le gouvernement de Mariano Rajoy. Aujourd’hui, les autorités espagnoles semblent indifférentes au conflit dans le Sahara et ne soutiennent pas publiquement la marocanité du Sahara, comme l’ont fait les États-Unis.