Le chef de la communauté islamique de Reus (Tarragone) avait été arrêté en octobre dernier et expulsé un mois plus tard. La police espagnole accuse Mohamed Badaoui d’endoctrinement djihadiste, sur les groupes « vulnérables et manipulables », notamment les mineurs non accompagnés d’origine marocaine et donc, d’être une menace pour la sécurité nationale.
Réagissant à cette procédure, le gouvernement espagnol a évoqué la réglementation en vigueur sur l’immigration. « Participer à des activités contraires à la sécurité nationale ou susceptibles de nuire aux relations de l’Espagne avec d’autres pays, ou être impliqué dans des activités contraires à l’ordre public », stipule un des articles dudit texte.
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« Les forces et corps de sécurité de l’État, dans le domaine des infractions en matière d’immigration et de son régime de sanctions, sont chargés de suivre les procédures et les délais légalement établis en la matière », poursuit le gouvernement. Dans ce sens, les forces et corps de sécurité espagnols ont procédé à 135 arrestations pour leur appartenance présumée ou leur lien avec le terrorisme djihadiste, dont deux mineurs parmi les personnes arrêtées – un ressortissant espagnol et un autre marocain.
La justice a rappelé que la décision du ministère de l’Intérieur était fondée sur une plainte du Commissaire général à l’information où il a mis en garde contre « son radicalisme idéologique », mentionnant spécifiquement « l’endoctrinement » dans sa communauté par la diffusion de « pro-djihadistes ».