Le procès de la jeune Marocaine de 20 ans accusée d’avoir tué son bébé avec l’aide de sa mère, s’est ouvert lundi au tribunal de Tarragone. Lors de sa comparution, la jeune femme a affirmé que son père abusait d’elle depuis ses 14 ans et qu’elle est tombée enceinte de lui à l’âge de 18 ans.
L’accusée a précisé qu’elle a caché la grossesse par peur et qu’elle ne pouvait plus se faire avorter parce qu’il était déjà trop tard. Mais à la naissance du bébé, le 24 mars 2020, elle a tenté en vain de l’étouffer et l’a laissé dans un placard avant que sa mère ne récupère l’enfant pour ensuite l’abandonner dans un conteneur, assure le parquet qui demande de poursuivre les deux femmes en tant qu’auteures présumées d’un crime de meurtre sur mineur de moins de 16 ans avec un lien de parenté pour lequel il requiert une prison à perpétuité.
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Pourtant, les deux accusées soutiennent qu’elles n’ont pas tué l’enfant et qu’il a été sans doute récupéré vivant par un passant dans la rue Tortosa, tout près de chez elle, où sa grand-mère affirme l’avoir laissé en vie. Mais le corps du bébé n’a jamais été retrouvé. La défense, de son côté, demande de qualifier les faits d’abandon de mineur avec un lien de parenté et demande une peine de prison de 2 à 4 ans.
L’affaire a éclaté en octobre 2020, lorsque la jeune prévenue avait raconté son histoire à certains de ses camarades de classe. Une enquête avait été ouverte en décembre de la même année par les Mossos d’Esquadra, ce qui a conduit à l’arrestation en avril 2021 des deux femmes qui sont en détention provisoire depuis lors.
Le procès prend fin le lundi prochain.