Dans une interview à la radio publique espagnole, Schinas a affirmé que Ceuta étant une frontière européenne, tout ce qui s’y passe ne concerne pas que Madrid mais tous les Européens. Le vice-président de la commission européenne, allusion faite au Maroc, a souligné que l’Europe ne serait pas victime de « ces tactiques ».
« Personne ne peut intimider ou faire chanter l’Union européenne », a répété Schinas, avant de rappeler que ces derniers mois, la Turquie avait déjà usé sans succès d’une telle stratégie d’instrumentaliser la question migratoire.
Par la voix de la commissaire européenne, Ylva Johansson, l’Union européenne avait déjà appelé mardi, le Maroc à stopper les départs irréguliers depuis son territoire.
Depuis lundi matin, 8 000 migrants sont entrés à la nage ou même à pied à Ceuta, dénonce le gouvernement espagnol qui note qu’environ 4000 ont été refoulés vers le Maroc. Cette déferlante migratoire sans précédent, intervient sur fond de crise diplomatique majeure avec le Maroc qui fustige l’accueil en territoire espagnol du chef du Polisario, Brahim Ghali, sous une identité d’emprunt algérienne.
En réaction de la ruée des migrants à Sebta, Madrid a convoqué l’ambassadrice marocaine pour lui exprimer son « mécontentement » face à l’arrivée de ces milliers de migrants. En réponse, le Maroc a immédiatement rappelé son ambassadrice à Rabat « pour consultation ».