La pérennisation de certaines mesures de l’état d’urgence sanitaire dans le droit commun dans ce projet de loi a suscité des réactions. Dans son article 3131-9, au 6ᵉ paragraphe, le projet prévoit que "le Premier ministre peut, le cas échéant […] subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas infectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif".
"De façon sournoise, ce texte envisage non pas de rendre la vaccination obligatoire, mais d’empêcher toute vie sociale aux personnes qui ne le seraient pas. (...) Il ne peut y avoir de citoyenneté de seconde zone pour les individus non-vaccinés", a réagi sur Twitter la présidente du RN Marine Le Pen. "C’est une remise en cause totale et scandaleuse de la liberté vaccinale", a dénoncé, pour sa part, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan.
Face à la polémique, l’entourage du Premier ministre français précise que le but du texte n’est pas d’interdire l’accès au restaurant ou au cinéma aux personnes non vaccinées, rapporte BFMTV. "Mais il pourrait par exemple permettre à une vaccination de se substituer à l’obligation d’un test PCR négatif pour entrer sur un territoire" français. En cas d’adoption du texte, l’attestation de vaccination sera imposée aux voyageurs arrivant en France.
En France, la campagne de vaccination contre le coronavirus va démarrer dimanche 27 décembre 2020.