Huelva : un homme accusé d’agression sexuelle sur des saisonnières marocaines

2 octobre 2022 - 08h20 - Espagne - Ecrit par : P. A

L’une des quatre saisonnières marocaines ayant accusé le gérant d’une ferme de Torre Pacheco (Murcie) d’agression sexuelle, a déclaré mercredi lors de la deuxième session du procès que ce dernier l’avait menacée de ne pas lui renouveler son contrat de travail si elle n’accepte pas d’avoir des relations sexuelles avec lui.

Le parquet a requis contre l’accusé une peine de 95 ans de prison pour six crimes continus d’agression sexuelle et un crime contre les droits des travailleurs. La saisonnière marocaine a déclaré lors du procès qu’elle n’a jamais été témoin d’abus ou d’agression sexuelle contre les autres plaignantes, mais que l’une d’elles lui a suggéré de contacter une association si elle avait été agressée ou menacée par l’accusé.

À lire : Huelva : un homme risque 5 ans de prison pour abus sexuels sur des saisonnières marocaines

C’est le syndicat CCOO qui a informé la Garde civile de l’affaire. L’agent de l’Institut armé qui a pris la déposition de la première victime le 7 septembre 2020, a affirmé que cette dernière avait peur et était « paniquée ». Cinq autres femmes ont par la suite porté plainte contre le même gérant de la ferme pour les mêmes raisons. Le chef de la Garde civile a expliqué pour sa part que toutes les victimes présumées avaient « le même profil » : elles étaient vulnérables et ne savaient ni lire ni écrire.

À lire : Huelva : un homme accusé d’abus sexuels sur quatre saisonnières marocaines acquitté

À la question de savoir si les femmes avaient été victimes d’un « complot ou d’un piège » de la part du prévenu, le garde civil a répondu que cette hypothèse n’a été envisagée « à aucun moment », au regard des informations recueillies au cours de l’enquête. Un homme, propriétaire de plusieurs animaux sur la ferme, et ami de l’accusé, a assuré que les faits dont on accuse ce dernier sont « des mensonges ».

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