L’affaire de l’imprimerie met dans l’embarras Benkirane et le PJD

20 mars 2015 - 13h32 - Maroc - Ecrit par : J.L

Une imprimerie qui appartient au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, soulève une forte polémique au Maroc, d’autant plus que cette entreprise dénommée "Top Presse" et domiciliée au quartier l’Ocean, à Rabat, a bénéficié de subventions publiques accordées par le ministère de la Culture aux maisons d’édition.

L’imprimerie inscrite au registre de commerce au nom de Benkirane depuis 1998 à ce jour, appartient en fait au mouvement Unicité et Réforme, matrice idéologique du Parti Justice et Développement (PJD), répond Benkirane à ses détracteurs qui l’accusent de ne pas avoir voulu révéler son patrimoine financier.

Selon le Chef du gouvernement, la législation marocaine ne permettait pas à l’époque aux associations d’accéder à la propriété, ce qui avait poussé plusieurs associations à enregistrer leurs propriétés au nom de l’un de leurs membres, explique Benkirane.

Le député Abdelaziz Aftati, chef de la commission de l’intégrité et de la transparence du Parti Justice et Développement, a annoncé ce mercredi qu’une enquête interne a été ouverte au sujet de l’imprimerie "Top Presse", pour vérifier notamment si cette entreprise a bénéficié illégalement des subventions publiques accordées par le gouvernement.

Aftati affirme que sa commission se penchera sur ce dossier sans prendre en considération la position de Benkirane, avant de se rétracter et de préciser que "les associations, les organisations et les partis politiques étaient interdits de propriété, d’où le fait que certains d’entre-eux avaient enregistré leurs biens au nom de leurs membres". Et d’ajouter : "L’imprimerie en question appartient au mouvement Unicité et Réforme", qui était présidé un temps par Abdelilah Benkirane.

"L’homme était digne de confiance, donc les leaders du mouvement avaient décidé d’enregistrer cette unité à son nom, ainsi que d’autres bien d’ailleurs...", explique un proche de Benkirane.

L’imprimerie "Top Presse" a bénéficié cette année et l’année dernière, donc sous le gouvernement Benkirane, d’une subvention de 210.000 DH, accordée par le ministère de la Culture, affirment plusieurs sources.

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