Corruption : le seul classement où le Maroc progresse

7 décembre 2012 - 16h41 - Maroc - Ecrit par : J.L

Le Maroc est 88e sur 176 pays, dans le classement 2012 de Transparency International sur l’état de la corruption dans le monde. En juin dernier déjà, l’organisme avait estimé à 1,5 milliard de dollars les pertes au Maroc en raison de la corruption.

Cette année, le Maroc a donc régressé de 8 places, après s’être positionné 80e sur 183 pays en 2011. Le rapport paru mercredi, vient confirmer le constat dressé récemment par l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC).

Interrogé par Akhbar Al Yaoum, Abdeslam Aboudrar, président de l’ICPC, explique que le classement du pays dans le classement de Transparency International, reflète l’absence d’une stratégie de lutte contre la corruption au Maroc.

Dans son dernier rapport paru en novembre, l’ICPC avait dénoncé une politique gouvernementale dépourvue d’un "engagement effectif anti-corruption", et révélé que les administrations les plus corrompues du pays sont celles de l’Intérieur, la Justice et la Police.

L’économiste Driss Ben Ali estime, quant à lui, que la lutte contre la corruption est avant tout une question de volonté politique, loin des déclarations folkloriques appelant à combattre les crocodiles et les diables.

Les lobbies économiques au Maroc sont de plus en plus forts aujourd’hui, en raison de l’absence d’une gouvernance économique ayant pour objectif de combattre la corruption et l’économie de rente. Pour l’économiste, la lutte contre la corruption doit concerner tout le monde, car les règlements de comptes de manière sélective, ne font qu’encourager la corruption.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Administration - Corruption - Enquête - Transparency Maroc - Instance nationale de probité et de lutte contre la corruption

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc simplifie encore plus les procédures administratives

Le gouvernement entend simplifier et digitaliser prochainement quelque 2500 procédures. C’est ce qu’a déclaré Ghita Mezzour, ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, à la Chambre des représentants.

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Corruption au Maroc : arrestation d’un ex-ministre, un avertissement pour les responsables ?

Après l’arrestation jeudi de Mohamed Moubdii, député du Mouvement populaire (MP) et ancien ministre, pour des crimes financiers présumés, des voix s’élèvent pour appeler le gouvernement marocain à renforcer sa lutte contre la corruption et...

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Blanchiment d’argent : Le Maroc serre la vis et ça paye

La lutte contre les activités de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme connaît des progrès significatifs au Maroc. En témoigne le nombre de déclarations de soupçon reçues par l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) en...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Soupçons de corruption par le Maroc au Parlement européen

Le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen continue de livrer ses secrets. Le Maroc est, lui, aussi soupçonné d’avoir sollicité des eurodéputés pour qu’ils interviennent en sa faveur notamment sur la question du Sahara.

Marrakech veut en finir avec la mendicité et les SDF

La ville de Marrakech mène une lutte implacable contre la mendicité professionnelle et le sans-abrisme, qui porte déjà ses fruits. À la manœuvre, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la brigade touristique.

Maroc : les tribunaux submergés après la levée des mesures restrictives

Depuis que l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc a entraîné l’assouplissement des mesures restrictives, la vie a repris dans les tribunaux avec une hausse considérable du nombre de plaintes, procès et affaires pénales.

Ramadan 2023 au Maroc : voici les horaires des administrations

En raison du mois de Ramadan qui démarre dans quelques jours, les horaires de travail dans les administrations, les établissements publics et les collectivités territoriales seront modifiés.