Pour toute personne coupable d’avoir blasphémé, porté atteinte ou insulté Dieu ou les prophètes (remarquez la nuance "les", donc englobant toutes les religions), elle est passible d’une peine allant de un à cinq ans de prison, et d’une amende de 20.000 à 200.000 dirhams. Ces nouvelles dispositions sont prévues par l’article 219 de ce texte.
Le ministre de la justice a vu large, puisque tous les moyens de diffusion de « ces insultes » sont prévus, « que ce soit à travers des discours, des menaces prononcées dans des espaces ou des réunions publiques, ou à travers des écrits, des paroles, des imprimés, par le biais de moyens audiovisuels et électroniques, ou encore par le biais de caricatures, dessins, chants, mimiques ou tout autre moyen ».
Cet article va encore plus loin puisqu’il entend interdire aux accusés « d’exercer leur métier ou industrie. Et ce, en plus de la possibilité de réquisitionner tout écrit, tract, enregistrement, donnée électronique ou autre objet se rapportant au crime ».