Intel prêt à développer le wifi au Maroc

14 novembre 2007 - 00h10 - Economie - Ecrit par : L.A

Il est des visites qui ne passent pas inaperçues. C’est le cas de celle que Craig Barrett, PDG d’Intel, leader mondial des microprocesseurs, vient d’effectuer dans le pays pour inaugurer une série de projets en compagnie du ministre de l’industrie du commerce et des nouvelles technologies, Ahmed Chami, et du DG de l’Agence nationale pour la réglementation des télécommunications (ANRT), Mohamed Benchaaboun.

L’occasion était trop belle pour que les responsables du secteur ne vantent pas les avantages du Maroc pour accueillir le développement de certaines technologies encore marginales, mais qui, demain, seront stratégiques.

En clair, l’ANRT a transformé une visite d’inauguration en opération de démarchage afin que le Maroc soit une plateforme de développement de la technologie wi-max (transmission par radio sur de longues distances, par opposition au wi-fi qui ne permet qu’une transmission locale). Investissement dont les retombées seraient bénéfiques en termes de transfert de technologies, d’investissements directs et de ressources humaines. Intel a déjà formé plus de 4 500 instituteurs et devrait en former 25 000 autres d’ici la fin de l’année prochaine. On peut aisément imaginer la portée de ce projet s’il s’appliquait à des élèves ingénieurs.

Un coup de pouce au programme « Génie »

Pour le moment, le géant américain a doté une seule école dans la région de Rabat du wi-max et compte faire un don de 1 000 ordinateurs pour donner un coup de pouce au programme gouvernemental « Génie » (qui consiste à équiper des écoles en salles multimédia). Cependant, à la proposition des responsables de développer cette technologie au Maroc, M. Barrett aura cette réponse : « Pour le faire, il faut que vous ayez des clients ». Ce qui en clair signifie un marché intérieur apte à absorber la production. De plus, il a insisté sur les infrastructures et la qualité de l’offre qui doivent être optimales en permanence. Par contre, si le Maroc le souhaite, « la technologie wi-fi pourrait [y] être développée », indique-t-il. Toujours est-il que les responsables ont inauguré un multicore lab, un laboratoire pour développer des logiciels fonctionnant sur la technologie de demain, dont le dual core (deux processeurs) qui utilise plusieurs processeurs fonctionnant en même temps pour en accroître la vitesse de traitement. Les élèves ingénieurs de l’Institut national des postes et télécommunications sont les seuls à pouvoir en profiter pour le moment.

On peut en conclure que, si le Maroc souffre d’une image de pays largement « analphabète », les responsables travaillent à le positionner comme un développeur de technologies à très haute valeur ajoutée. Après tout, si nous n’avons pas les débouchés localement, il reste l’Europe et l’Afrique à nos frontières !

La vie éco - N.E.A.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) - Informatique

Ces articles devraient vous intéresser :

Transition énergétique : le Maroc sur la bonne voie

Dans un contexte difficile marqué par la crise énergétique et la flambée des prix, le Maroc est passé à la vitesse supérieure sur son chantier de la transition énergétique. Grâce à sa politique axée sur l’investissement privé dans le secteur, le...

Où va l’argent des Marocains du monde ?

Les transferts des MRE ont atteint des niveaux record ces dernières années, malgré la crise sanitaire du Covid-19 et la conjoncture économique. À fin 2022, ces envois pourraient s’élever à 100 milliards de dirhams, soit une hausse de 13% par rapport à...

Cannabis : des entreprises étrangères attendent leur autorisation au Maroc

Suite à l’adoption du projet de loi sur l’usage légal du cannabis, plusieurs investisseurs étrangers manifestent leur intérêt pour investir dans ce domaine au Maroc. Plus d’une dizaine d’entre eux attendent leurs autorisations, selon le député...

Blachiment d’argent : le Maroc sort de la liste grise (GAFI)

Après évaluation des dispositifs mis en place par le Maroc pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le groupe d’action financière (GAFI) a décidé de sortir le royaume de la liste grise.

Maroc : les autoroutes en projet

Le programme d’investissement de la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM) devrait atteindre plus de 8 milliards de dirhams pour les trois prochaines années, révèle le rapport sur les entreprises et établissements publics (EEP), annexé au...

Investissement privé au Maroc : la banque mondiale sonne l’alarme

L’investissement privé est en chute libre au Maroc. C’est du moins ce que révèle la banque mondiale dans son nouveau rapport de suivi de l’économie marocaine.

Maroc : comment des consultants échappent à l’impôt

Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.

Le Français Faurecia va créer 1400 nouveaux emplois au Maroc

L’entreprise française Faurecia, spécialisée dans la fabrication d’équipements automobiles, va renforcer sa présence au Maroc, à travers la création d’une nouvelle usine à Salé. Dans ce sens, un protocole d’accord a été signé entre le groupe et l’État.

Maroc : la création d’entreprises en forte hausse

Dans un contexte d’inflation et de crise géopolitique, le Maroc a poursuivi sa politique de promotion des entreprises en renforçant ses programmes de soutien et chantiers d’envergure. À fin octobre, la création d’entreprises a connu une hausse, avec 77...

Le groupe Thalès renforce sa présence au Maroc, près de 150 emplois à terme

Le groupe français Thalès, spécialiste mondial de cybersécurité, va renforcer sa présence au Maroc à travers un nouvel investissement d’une valeur de plus de 350 millions de dirhams dédié au secteur de l’outsourcing.