Le Maroc dégringole de 20 places

17 octobre 2005 - 13h20 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

“Le Global Competitiveness Report” que le World Economic Forum édite depuis 26 ans a rendu les conclusions de son rapport 2005. Le Maroc recule dans ce classement. La corruption et la bureaucratie sont indexées.

Le dernier rapport du "Global competiteveness report 2005-2006" établi par le World Economic Forum a livré son secret. Comme d’habitude, les pays nordiques de l’Europe et ceux de l’Asie du Sud Est sont en tête de ce classement 2005. Des pays comme l’Australie, l’Inde, l’Irlande, la Pologne, le Ghana ou la Tunisie gagnent tous quelques places tandis que les Etats-Unis conservent leur deuxième place. Ces quelques pays continuent d’être performants et se situent soit en haut du classement ou juste après. Le Maroc positionné au 76 ème rang sur 117 pays enregistre une chute libre de vingt places par rapport à l’année 2004. En Afrique, le Maroc est classé 9 ème après la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Ile Maurice, l’Egypte, le Ghana, la Namibie, la Tanzanie (pour rang de ces différents pays voir tableau). Le "Global competitiveness report 2005-2006" explique cette chute de la compétitivité de l’économie marocaine en indexant certains maux qui continuent à porter préjudice à l’environnement économique. Une épine dans le pied du gouvernement qui n’est pas parvenu à gagner la lutte contre la bureaucratie, les restrictions à l’accès à la propriété privée ou le combat contre la corruption. Dans les autres pays de la zone Moyen-Orient et Afrique du Nord, la palme revient aux petits Etats riches en pétrole, Emirats Arabes Unis (18ème) et Qatar (19ème), qui ont su fonder de grands espoirs dans la modernisation des institutions publiques et les progrès réalisés en matière de gestion macroéconomique.
Mais quels sont les instruments d’analyses qui ont permis au World Economic Forum d’arriver à ce classement ? "C’est la base d’une combinaison des données brutes", selon Augusto Lopez-Carlos, économiste en chef et directeur du Global competitiviness programme au sein du World Economic Forum. Cette année, pas moins de 11.000 chefs d’entreprise ont ainsi été sondés dans 117 pays. Le questionnaire qui leur a été soumis balaie un large éventail de facteurs touchant à l’environnement conjoncturel des entreprises et constituant les fondements mêmes d’une croissance économique durable. Il accorde notamment une attention particulière aux composantes macroéconomiques, à la qualité des institutions gouvernementales soutenant le processus de développement ainsi qu’à la maîtrise des applications technologiques et à la capacité d’innovation.
Par ailleurs dans ce genre de classement, il est mis un accent particulier sur une série de facteurs, spécifiques aux entreprises, qui contribuent à améliorer leur efficacité et leur productivité au plan microéconomique. C’est notamment le cas s’agissant de la complexité des techniques d’exploitation et des stratégies commerciales, ou encore de la qualité de l’environnement microéconomique dans lequel les entreprises d’un pays affrontent la concurrence.

Tandia Anthioumane - La Gazette du Maroc

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Administration - Corruption - Etude

Ces articles devraient vous intéresser :

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Le Maroc en guerre contre les « fonctionnaires fantômes »

La ministre déléguée chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour, a déclaré que le Maroc dispose d’un important arsenal juridique pour lutter contre le phénomène des « fonctionnaires fantômes ».

Coup d’accélérateur pour le TGV Kénitra-Marrakech

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a lancé un appel d’offres pour la construction d’une voie ferrée à grande vitesse de 375 kilomètres reliant Kénitra à Marrakech.

Hafid Derradji accuse la CAF de corruption à cause du Maroc

Le commentateur sportif algérien de beIN Sports, Hafid Derradji, affirme que la Confédération africaine de football (CAF) a attribué l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 au Maroc et n’hésite pas à accuser l’organisation de...

Aïd El Fitr 2024 : une bonne surprise pour les fonctionnaires marocains ?

La ministre déléguée chargée de la réforme de l’administration et de la transition numérique, Ghita Mezzour, propose au gouvernement de décréter un congé exceptionnel de trois jours au lieu de deux à l’occasion de l’Aïd Al-Fitr 2024.

Maroc : ces régions oubliées de l’internet

Lors d’un débat organisé par le Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’administration, a révélé la part du territoire marocain sans couverture internet.

Maroc : une nouvelle hausse des salaires en discussion

Une nouvelle hausse des salaires pour les fonctionnaires marocaines serait actuellement en discussion au sein du gouvernement. La nouvelle a été confirmée par le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des...

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Soupçons de corruption par le Maroc au Parlement européen

Le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen continue de livrer ses secrets. Le Maroc est, lui, aussi soupçonné d’avoir sollicité des eurodéputés pour qu’ils interviennent en sa faveur notamment sur la question du Sahara.

Maroc : révision de l’impôt sur le revenu

Le gouvernement marocain, via son porte-parole Mustapha Baitas, a annoncé une révision de l’Impôt sur le revenu (IR) avec pour objectif d’augmenter les revenus des employés et fonctionnaires.