Le Maroc entrera dans le processus de déconfinement progressif le 10 juin prochain. Pour Mohamed El Youbi, c’est possible à condition que le confinement, les mesures de distanciation physique au niveau des unités industrielles et autres collectivités ou rassemblements de population, ainsi que les mesures barrières, soient respectées.
"On peut commencer le plan de levée de confinement qui va être certainement progressif. C’est comme cela que nous l’avons imaginé et proposé au ministre de la Santé", déclare à Finances news hebdo, le directeur de l’Épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé.
"Avec le déconfinement, il faut que certaines mesures restent appliquées. Il existe un risque de deuxième vague qui peut être plus terrible que la première vague enregistrée vers la mi-avril et qui a été la plus élevée", avertit-il, soulignant que la fin de l’épidémie veut dire qu’on enregistre un minimum de cas qui ne constitue pas un risque de propagation : une marge de 20 ou 30 cas serait quelque chose d’acceptable.
Par ailleurs, Casablanca-Settat, la région la plus touchée, reste et demeure un cas préoccupant. "La plupart des foyers de cas, appelés communément ‘clusters’, sont enregistrés au niveau d’unités industrielles à Casablanca. Nous continuons d’avoir des cas quotidiennement, soit à partir de clusters déjà existants et qui sont toujours actifs, soit de nouveaux clusters", explique-t-il. Pour Mohamed El Youbi, tous les indicateurs dans cette région ne sont pas en faveur, pour le moment, d’une levée du confinement.