Une source au sein de l’armée donne sa version des faits au site telquel.ma qui diffère quelque peu du communiqué publié le soir du drame par la Préfecture de M’diq-Fnideq. Tout d’abord, il ne s’agit pas d’une unité de combat mais d’un garde-côte, explique cette source qui donne le détail de l’opération.
Le « Go-fast » suspect a adopté une attitude hostile en recourant à des manœuvres dangereuses qui allaient provoquer une collision évitée de justesse par le garde-côte de la Marine Royale, indique cette source, ajoutant que l’un des gardes-côtes a procédé à des tirs de semonce qui n’ont pas empêché le pilote espagnol de faire des manoeuvres pour s’échapper, mais celles-ci l’ont placé « dans le champ de tir du garde-côte marocain ce qui a provoqué la blessure de quelques occupants du « Go-fast » qui s’est révélé par la suite transportant des candidats à l’émigration clandestine dissimulés sous la bâche. »
Et cette source militaire de préciser à Telquel que « le go-fast effectuait des manoeuvres intimidantes, il lui fonçait dessus car le garde-côte lui coupait la route », affirmant que des « armes conventionnelles » ont été utilisées, sans toutefois en donner le type.
La source militaire soutient également que seul le pilote était visible, les migrants étaient tous camouflés sous une bâche de la même couleur que la mer.
Pour rappel, cette intervention a fait trois blessés et Hayat Belkacem a perdu la vie à son arrivée à l’hôpital. Elle avait 20 ans et était étudiante.