Maroc : "une terre de prédilection pour les capitaux internationaux"

17 juin 2004 - 18h30 - Economie - Ecrit par :

Le Maroc est devenu "une terre de prédilection pour les capitaux internationaux", affirme le Réseau ANIMA qui regroupe les agences de promotion de l’investissement dans les pays du partenariat euroméditerranéen.

Dans un ouvrage intitulé "Investir dans la Région MEDA, pourquoi, comment ?" qui vient d’être publié, l’ANIMA, basée à Marseille, explique que le montant des investissements directs étrangers (IDE) au Maroc a en effet atteint 14,53 milliards DH (1,35 milliard d’euros) au cours des sept premiers mois de 2003, en hausse de 52,6 PC par rapport à la moyenne de la période 1998-2002.

Elle ajoute que pour l’avenir, deux échéances ont encore de quoi aiguiser l’appétit des investisseurs : le démantèlement de l’accord multifibres en 2005, qui livrera le secteur du textile à la concurrence, puis la levée en 2012 des barrières douanières qui limitent encore les échanges entre Rabat et l’Union Européenne.

Concernant l’avenir du tourisme marocain, le réseau ANIMA soutient que "l’attractivité du pays est grande pour le tourisme international, du fait de la qualité et de la variété des sites, et du sens de l’hospitalité des Marocains". Tout en soulignant les efforts déployés par les autorités pour réaliser l’objectif des dix millions de touristes en 2010, elle relève que "le manque d’infrastructures, surtout en bord de mer, est une des faiblesses à corriger".

L’ouvrage, qui présente, entre autres, les opportunités "business" dans les pays MEDA, souligne que d’importantes réformes structurelles ont déjà été engagées au Maroc ces dernières années pour améliorer la compétitivité des entreprises et encourager le développement du secteur privé. "Ainsi, le climat des affaires s’est amélioré, l’inflation a été contenue, le taux de chômage, la dette publique et l’analphabétisme ont commencé à reculer", écrivent notamment les auteurs de l’ouvrage, avant de souligner que SM le Roi Mohammed VI "a aussi concentré ses efforts sur deux défis sociaux : l’éducation et le statut des femmes".

Parmi les défis auxquels le Maroc doit faire face, ANIMA cite le fait que l’agriculture, qui emploie près de la moitié de la population active, "reste très dépendante des conditions climatiques". "Le Maroc, peut-on lire à ce sujet, tente de lutter contre le réchauffement de la planète, avec une prise de conscience qui a notamment conduit à une politique de reforestation".

L’ouvrage indique, par ailleurs, que la Région MEDA compte aujourd’hui 240 millions d’habitants et devrait en atteindre 320 millions dans 20 ans. Il souligne ensuite que si l’Europe est importante pour les pays MEDA (50 pc de leur commerce extérieur, par exemple), "ces derniers comptent peu pour le vieux continent (qui n’y investit que 5 pc de ses capitaux privés +worldwide+".

MAP

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Investissement - Capitaux - Compétitivité

Ces articles devraient vous intéresser :

Transition énergétique : le Maroc sur la bonne voie

Dans un contexte difficile marqué par la crise énergétique et la flambée des prix, le Maroc est passé à la vitesse supérieure sur son chantier de la transition énergétique. Grâce à sa politique axée sur l’investissement privé dans le secteur, le...

Maroc : la création d’entreprises en forte hausse

Dans un contexte d’inflation et de crise géopolitique, le Maroc a poursuivi sa politique de promotion des entreprises en renforçant ses programmes de soutien et chantiers d’envergure. À fin octobre, la création d’entreprises a connu une hausse, avec 77...

Le Maroc veut augmenter la part d’investissements des MRE

Au Maroc, la part d’investissement privé provenant des Marocains du monde reste faible. Seulement 10 % des transferts des MRE y sont consacrés. Un dispositif incitatif se met en place pour mieux mobiliser les investissements de cette communauté.

Le Maroc va investir de plus de 13,4 MMDH dans le chemin de fer

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a prévu un investissement de plus de 13,4 milliards de DH durant la période 2023-2025.

Le Maroc facilite encore plus la création d’entreprise

Le gouvernement marocain a franchi un pas important vers la simplification des démarches administratives pour les entrepreneurs. Jeudi 30 mars, le Conseil de gouvernement a approuvé un projet de décret fixant les modalités et les procédures de création...

Blachiment d’argent : le Maroc sort de la liste grise (GAFI)

Après évaluation des dispositifs mis en place par le Maroc pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le groupe d’action financière (GAFI) a décidé de sortir le royaume de la liste grise.

Le Maroc facilite la vie aux investisseurs

À compter de l’année prochaine, le nombre de documents requis pour le traitement des dossiers d’investissement au Maroc sera réduit de près de la moitié.

Bientôt l’ouverture par Israël d’une mission commerciale au Maroc

L’évolution des relations commerciales entre Rabat et Tel Aviv et l’engouement des investisseurs incitent Israël à ouvrir prochainement une mission commerciale au Maroc.

Le Maroc, un des pays les plus attractifs pour les investisseurs

Dans le dernier rapport publié par l’Institut royal des études stratégiques (IRES), le Maroc est considéré comme l’un des pays les plus attractifs pour faire des affaires.

Mohammed VI et le pari gagnant de l’ouverture en Afrique

Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.