Abdellatif Ouahbi fait le ménage au sein de son ministère

2 juin 2022 - 11h00 - Maroc - Ecrit par : A.T

Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi s’apprêterait à révoquer plusieurs responsables, pour la plupart affiliés au PJD, en fonction dans son département. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans les dysfonctionnements observés au niveau des marchés du ministère.

Ces révocations pourraient intervenir dans les prochains jours, fait savoir Al Akhbar qui précise que ces fonctionnaires avaient été nommés par l’ancien ministre islamiste, Mustapha Ramid. Ouahbi a récemment limogé le secrétaire général du ministère Abdelillah Hakim Bennani et le directeur général de la Fondation des œuvres sociales, Mustapha Dahdouh, rappelle le journal.

À l’origine de ces limogeages, des mauvaises pratiques dans la gestion des projets du ministère. Certains responsables proches du PJD auraient pris des décisions sans le consulter le ministre. « Ces mêmes fonctionnaires auraient une part de responsabilité dans les dysfonctionnements que connaissent plusieurs projets dont la réalisation traine ou ils ont été définitivement arrêtés », souligne-t-on.

A lire : Maroc : des fraudes aux concours du ministère de la Justice

Récemment, Ouahbi a déclaré au parlement qu’il a ouvert une enquête interne sur des soupçons de corruption dans les marchés relatifs à la construction des tribunaux, révélant que certaines sociétés s’adjugeaient des marchés sans réaliser les travaux qui leur ont été confiés. Les dossiers seront soumis au parquet général pour déclencher des poursuites judiciaires, a-t-il indiqué.

Pour rappel, l’inspection générale du département avait effectué un audit sur les projets et les chantiers en difficulté. Auparavant la cour des comptes avait enregistré des dysfonctionnements dans les marchés du ministère de la Justice qui ont coûté des dizaines de millions de dirhams aux contribuables.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Abdellatif Ouahbi - Ministère de la Justice et des Libertés

Aller plus loin

Maroc : des fraudes aux concours du ministère de la Justice

Trois candidats au concours de rédacteurs judiciaires ont été déférés devant la police judiciaire. Ils ont été pris en flagrant délit de fraude lors de l’épreuve écrite du...

Maroc : pas de licenciement au ministère de la justice

Le ministère de la Justice a démenti les rumeurs de licenciements de fonctionnaires de son département.

Concours d’avocat : profond désaccord au sein de la profession

La polémique liée au concours d’accès à la profession d’avocat a fini par diviser le corps des avocats, dont certains défendent le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et...

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème...

Ces articles devraient vous intéresser :

Jamaa Mouatassim démissionne du PJD, crise au sein de la formation islamiste

Le secrétaire général du Parti de la Justice et du développement (PJD), Jamaa Mouatassim, a démissionné vendredi du bureau du parti, après les rumeurs affirmant qu’il serait le conseiller politique d’Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement.

Le roi Mohammed VI nomme de nouveaux magistrats dans les juridictions financières

Le Roi Mohammed VI, président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, a approuvé la nomination de 30 nouveaux magistrats dans des postes de responsabilité au sein des juridictions financières.

TikTok, l’impossible interdiction au Maroc

Face à la dépravation des mœurs à laquelle conduit l’utilisation de TikTok, les députés de l’opposition ont invité le gouvernement marocain à prendre ses responsabilités et à interdire l’application chinoise dans le royaume. Mais y arriveront-ils ?

Maroc : les réformes des lois sur les libertés individuelles passent mal

Les réformes des lois sur les libertés individuelles initiées par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sont loin de faire l’unanimité. Après le parti de la justice et du développement (PJD), parti de l’opposition, c’est au tour du parti de la...

Enfants hors mariage : « la fête d’une nuit est à payer pendant 21 ans »

Comme pour les couples mariés, les enfants nés hors mariage au Maroc seront pris en charge par les parents. Une disposition est prévue dans le nouveau Code pénal pour reconnaitre leur droit, a annoncé le ministre de la Justice Abdellatif Ouhabi.

Rappel à l’ordre du cabinet royal : quelle sera la réaction du PJD ?

Jusqu’à présent, le Parti Justice et développement (PJD), dirigé par Abdelilah Benkirane, s’est gardé de tout commentaire après la mise en garde du cabinet royal, mais il pourrait réagir dans les tout prochains jours.

Maroc : les tribunaux submergés après la levée des mesures restrictives

Depuis que l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc a entraîné l’assouplissement des mesures restrictives, la vie a repris dans les tribunaux avec une hausse considérable du nombre de plaintes, procès et affaires pénales.

Après ses propos «  provocateurs  », Abdellatif Ouahbi présente ses excuses aux Marocains

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a présenté ses excuses aux Marocains pour sa déclaration au sujet de la révision des résultats d’un concours d’accès à la profession d’avocat, indiquant qu’une telle action créerait une mauvaise jurisprudence.

Maroc : la réforme du Code de la famille fait toujours jaser

La réforme du Code de la famille a du mal à passer au Maroc. Face aux conservateurs et chefs religieux, le gouvernement n’arrive pas encore à trouver la bonne formule pour mettre fin aux discriminations envers les femmes en matière de succession, à la...

Couples non mariés et hôtels au Maroc : vers la fin des abus ?

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, lance un avertissement aux hôtels qui exigent des documents non autorisés notamment un certificat de mariage des couples marocains.