Les résultats de l’enquête sur "L’insertion socio-économique des MRE dans les pays d’accueil", réalisée par le Haut Commissariat au Plan auprès d’un échantillon de 2.832 chefs de ménages, indique que quelque 56,4 pc des MRE ont réalisé au moins un investissement au Maroc ou dans leurs pays d’accueil. 86,9 pc de ces investissements ont été localisés au Maroc, principalement dans l’immobilier.
Les intentions d’investissement des MRE au Maroc sont trois fois plus élevées que dans le pays d’accueil selon l’enquête. Ainsi, 57,2 pc des chefs de ménages interrogés entendent retourner au Maroc pour s’y installer de nouveau. Ces intentions de retour sont plus prononcées parmi la tranche d’âge de 20-24 ans (67,5pc) et aussi parmi les 60-65 ans avec 70 pc d’avis favorables.
L’âge moyen des MRE est actuellement estimé à un peu plus de 26 ans, alors que la tendance de l’âge moyen à l’émigration des chefs de ménages est de 28 ans en 2000 contre 23 ans en 1980 et 20 ans en 1960.
S’agissant du niveau scolaire des MRE, l’enquête révèle que 15,6 pc ont un niveau supérieur, 37,5 pc secondaire, tandis que 26 pc des migrants n’ont jamais fréquenté l’école. Et de préciser que 91 pc des chefs de ménages interrogés ont été scolarisés exclusivement (72 pc) ou partiellement (19 pc) au Maroc. Toutefois, relève l’étude, 42,4 pc des interrogés déclarent que l’emploi occupé ne correspond pas du tout à leur formation.
L’enquête en question a été menée par le HCP durant les mois d’août-septembre 2005 au niveau des ports de Tanger, Tétouan, Al Hoceima et Nador auprès d’un échantillon de 2.832 chefs de ménages MRE représentant les différents pays d’accueil de l’Union européenne. Les résultats de cette enquête serviront de base pour l’analyse du profil socio-démographique des MRE, de sa mobilité géographique et du processus de son insertion économique et socioculturelle dans leur pays d’accueil.
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