Au nombre des manifestants, il y avait des journalistes, des militants des droits de l’homme et des personnalités politiques. Ils sont venus protester contre l’arrestation du journaliste Omar Radi, placé en détention puis présenté devant le tribunal de première instance de Casablanca le 26 décembre. Selon ses avocats, le journaliste de 33 ans est poursuivi pour un tweet dans lequel il dénonçait le verdict du juge Lahcen Tolfi contre les militants du Hirak, publié en avril dernier. Que ce soit à Rabat, à Casablanca ou même à Paris, où ont eu lieu les manifestations, les militants scandaient des slogans appelant à la libération d’Omar Radi et au respect de la liberté d’expression, rapporte Telquel.
Omar Radi, qui souffrirait selon ses proches de problèmes de santé, s’est vu refuser la liberté provisoire lors de la première audience. Mais il a pu consulter un médecin à la prison de Oukacha et a eu accès à une partie de ses médicaments, confient des sources proches du journaliste. Par contre, il ne pourra recevoir des visites de sa famille qu’à partir du 1er janvier 2020, la veille de sa prochaine audience.
L’affaire est sérieusement critiquée par les associations de défense des droits de l’homme, qui pensent que la liberté d’expression est en danger, surtout pour les artistes, les journalistes, les dissidents combattus pour leur publication sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Human Rights Watch (HRW) dont la directrice Moyen-Orient et Afrique du Nord, exhorte les autorités à "libérer immédiatement " le journaliste et militant. Pour Sarah Leah Whitson, "sa détention et son procès sont injustifiés".
Avant l’arrestation d’Omar Radi, le Youtubeur Moul Kaskita avait été condamné il y a quelques jours, à quatre ans de prison ferme pour "offense au roi ". Il y a eu également l’arrestation du militant Abdelali Bahmad pour "outrage au drapeau et atteinte à l’intégrité territoriale ". Le journaliste pourrait être fixé sur son sort le 2 janvier à l’issue de l’audience, précise la même source.