L’ONEP reprend la gestion de l’eau potable au Cameroun

18 décembre 2007 - 19h15 - Economie - Ecrit par : L.A

Le gouvernement camerounais et l’Office national de l’eau potable du Maroc (ONEP) ont signé, mardi à Yaoundé, un contrat de partenariat portant sur la gestion et la commercialisation du service public de l’eau potable. Par ce partenariat une pge est tournée pour la Société nationale des eaux du Cameroun, qui avait jusque-là le monopole dans ce secteur.

La partie marocaine, qui sera représentée par La Camerounaise des eaux, aura comme partenaire la Cameroon Water Utilities Corporation, société de patrimoine à capitaux publics en charge de la gestion des biens et droits affectés au service public de l’eau potable en milieu urbain et périurbain.

L’ONEP, qui n’a pas encore présenté son programme d’action, hérite d’un portefeuille de près de 220 000 abonnés, pour une population nationale estimée à quelque 16 millions d’habitants.

Selon les services compétents du ministère des Finances, aucun plan social n’est prévu, les quelque 2.300 agents de la SNEC devant être répartis entre la société de patrimoine et la société d’exploitation, dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Au Cameroun, on estime que 50 pour cent des personnes vivant en milieu rural n’ont pas accès à l’eau potable, contre 42 pour cent en milieu urbain. Ce taux de couverture, jugé bas, s’explique par le fait que la SNEC approvisionnait les grandes agglomérations et aussi du fait de la vétusté de ses propres installations.

Dans les grandes villes comme Yaoundé, la capitale politique, certains habitants de quartiers populaires doivent s’approvisionner dans des sources insalubres et non entretenues, et d’autres dans des puits mal entretenus. Chaque année, le pays enregistre des dizaines de cas de choléra et des milliers d’individus souffrant de maladies diarrhéiques, consécutives à la mauvaise qualité de l’eau de consommation ou au manque d’assainissement.

Ces trois dernières années, le Programme d’investissement minimum d’urgence du gouvernement a permis la réhabilitation et le renouvellement de certains équipements ainsi que la remise à niveau de l’outil de production. Au mois de novembre, le Cameroun avait signé des accords de prêt de plus de 50 milliards FCFA en vue d’améliorer la production et la distribution de l’eau potable dans certaines métropoles.

Apanews

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Eau - Cameroun - ONEP

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : bonne nouvelle pour ceux qui aiment les Hammams

Les Marocains pourront fréquenter les hammams, restés en partie fermés depuis plusieurs semaines suite à une note du ministère de l’Intérieur, pendant le ramadan. Dimanche, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a annoncé que le mois sacré...

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Le Maroc envisage des coupures d’eau

Face au grave déficit hydrique provoqué par six années de sécheresse, le Maroc met en œuvre des mesures strictes, dont une rationalisation draconienne de l’utilisation de l’eau.

Pastèque et sécheresse : le casse-tête marocain

Faut-il continuer à produire de la pastèque rouge qui nécessite une importante quantité d’eau et épuise les sols, alors que le Maroc connaît la pire sécheresse depuis quatre décennies ? La question divise les producteurs, exportateurs et...

La production de voitures électriques «  assèche  » le Maroc

La production des métaux nécessaires à la fabrication des batteries ou moteurs des voitures électriques exige beaucoup d’eau. Une ressource qui se raréfie de jour en jour dans des pays comme le Maroc, déjà frappé par une sécheresse sévère.

Restrictions d’eau : voici ce qui attend les Marocains

Face à une crise hydrique majeure imminente, le gouvernement d’Aziz Akhannouch a pris des mesures strictes pour lutter efficacement contre la pénurie d’eau.

Fermeture des hammams au Maroc : la question arrive au parlement

Plutôt que de fermer les bains publics pour rationaliser l’eau, la députée du parti socialiste, Majida Chahid, propose de fixer la capacité d’accueil de ces établissements ou de déterminer la quantité d’eau à utiliser par client.

Maroc : bonne nouvelle pour les amateurs de hammams

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a instruit les gouverneurs des régions et les préfets des préfectures et provinces du royaume pour que soit revue la décision de fermeture des hammams et des stations de lavage de voitures en fonction de...

Une belle innovation sauve des villages marocains des pénuries d’eau

Au Maroc, la mise en œuvre d’un projet novateur permet aux villages situés dans le sud-ouest du pays de s’approvisionner en eau potable. De quoi amoindrir voire mettre fin à une difficulté majeure des populations qui souffrent chaque année des pénuries...

Des prières rogatoires dans toutes les mosquées marocaines ce mardi

Face à la rareté des pluies, le roi Mohammed VI a une nouvelle fois ordonné l’accomplissement de prières rogatoires dans toutes les mosquées marocaines.