Parti urbain, le PJD est formé par une jeunesse "éduquée, diplômée et pieuse", indique Haoues Seniguer, estimant que ce parti islamiste risque de se faire qualifier de parti "makhzénisé", en raison de son discours de "compromis permanent avec le palais".
Dans un pays où les citoyens n’ont plus confiance en la politique, l’auteur pense que le PJD a pour mission de "capter la voix des mécontents" qui ne partagent pas forcément la référence islamique du Parti Justice et Développement, mettant en doute les capacités du PJD à combattre la dictature.
Les marges de manœuvre du parti islamiste, élu pour construire un projet économique et non de société islamique, sont très limitées par rapport au palais et à ses futurs alliés, au point qu’il pourrait finir par se banaliser, puisque les principales ressources économiques du pays sont détenues par une aristocratie que le PJD refuse pointer du doigt, conclut Haoues Seniguer.