La chambre des crimes financiers de la cour d’appel de Casablanca a condamné Abdessamed Khannani, député du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et président de la commune de Boujniba, à trois ans de prison ferme pour dilapidation de deniers publics et détournement de fonds.
Il est reproché à Abdessamed Khannani d’avoir exonéré, indûment, des citoyens du paiement de la taxe sur les terrains non bâtis, accaparé des terrains communaux qui étaient réservés à la construction d’un complexe sportif à Boujniba pour les transformer en lotissements qu’il a partagés avec ses associés, rapporte Al Akhbar. La cour des comptes avait par ailleurs relevé des dysfonctionnements dans le dossier de la réfection de l’abattoir de la ville.
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Le président de la commune de Boujniba (Khouribga) avait été auditionné et interrogé par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) suite à des soupçons d’irrégularités. L’Association marocaine pour la protection de l’argent public s’est constituée partie civile, et son avocat a formulé une requête au tribunal pour demander la saisie de tous les biens fonciers et mobiliers de l’accusé conformément à la circulaire diffusée, le 13 décembre 2019, par le président du ministère public. Il est demandé, à travers cette circulaire, aux procureurs généraux et aux procureurs du roi dans les tribunaux de première instance d’appliquer cette loi avec rigueur et fermeté.
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Le procès s’est ouvert devant la chambre des crimes financiers près de la cour d’appel de Casablanca, mais Abdessamed Khannani a brillé par son absence à neuf reprises. Lundi, le verdict est tombé : l’élu PPS a écopé d’une peine de prison de trois ans ferme assortie de 40 000 DH d’amende.