Rabat : un magistrat et son « samsar » condamnés pour corruption

1er mars 2023 - 22h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

Une dénonciation à travers le numéro vert mis à disposition par la présidence du parquet général a fait tomber un magistrat, précédemment président de la chambre pénale près la cour d’appel de Beni Mellal. Jugé coupable par la cour d’appel de Rabat de corruption, il a été condamné à cinq ans de prison ferme. La même peine a été infligée à son complice.

Outre la peine de prison, le magistrat a écopé d’une amende de 200 000 dirhams, 150 000 dirhams pour son complice, un « samsar judiciaire » et conseiller communal de Beni Mellal. Aidé par celui-ci, celui qui était avant sa condamnation président de la chambre pénale près la cour d’appel de Beni Mellal aurait fait chanter une dame dont le fils est en instance de jugement dans l’affaire d’un crime ayant entraîné la mort d’un homme. D’après le « deal », la mère du prévenu devait leur verser 150 000 dirhams avant l’audience de son fils, afin qu’une relaxe ou des circonstances atténuantes soient retenues en sa faveur, fait savoir le quotidien arabophone Al Akhbar.

À lire : Procès pour corruption : le juge de Beni Mellal encourt 20 ans de prison

La dame dénonce le magistrat et son complice à travers le numéro vert mis à disposition par la présidence du parquet général. Suivant les conseils du parquet général, la plaignante a répondu favorablement à la demande du magistrat et de son « samsar ». Un piège planifié avec le procureur du roi à Beni Mellal. En juillet dernier, elle leur a fixé un rendez-vous dans une aire de repos sise entre Beni Mellal et Khouribga, afin de leur remettre la somme exigée. C’est ainsi que le magistrat et son complice ont été arrêtés en flagrant délit de corruption

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Corruption - Rabat - Beni Mellal - Prison

Aller plus loin

Un haut magistrat marocain condamné pour corruption

Le substitut du procureur général du roi de Tanger, précédemment arrêté en flagrant délit de corruption, a été condamné par la Cour d’appel de Rabat à une peine de 6 mois de...

Corruption au Maroc : un magistrat sous les verrous

Soupçonné de faits de corruption et de falsification de documents officiels, un magistrat appartenant à un réseau criminel a été arrêté puis placé en détention préventive, dans...

Maroc : un magistrat en prison pour corruption

Le substitut du procureur général du Roi près la cour d’appel de Tanger, récemment arrêté pour « abus de pouvoir », « corruption » et « chantage », vient d’être placé en...

Casablanca : un juge corrompu devant la justice

À Casablanca, l’affaire des juges épinglés dans le cadre d’une enquête menée sur l’implication prétendue de magistrats dans une tentative d’ingérence dans un dossier judiciaire...

Ces articles devraient vous intéresser :

Soupçons de corruption par le Maroc au Parlement européen

Le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen continue de livrer ses secrets. Le Maroc est, lui, aussi soupçonné d’avoir sollicité des eurodéputés pour qu’ils interviennent en sa faveur notamment sur la question du Sahara.

Mohamed Ihattaren rattrapé par la justice

Selon un média néerlandais, Mohamed Ihattaren aurait des démêlés avec la justice. Le joueur d’origine marocaine serait poursuivi pour agression et tentative d’incitation à la menace.

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort au Maroc

La lutte contre l’abolition de la peine capitale est toujours d’actualité au Maroc. En témoigne la récente participation des réseaux et militants marocains contre la peine de mort, à la 8ᵉ édition du congrès mondial qui s’est tenu à Berlin du 18 au 25...

Poupette Kenza : compte Instagram désactivé après des propos « antisémites »

L’influenceuse aux plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Poupette Kenza, se retrouve au cœur d’une vive controverse après avoir tenu des propos jugés antisémites. Dans une story publiée le 15 mai 2024, elle affirmait sans équivoque son soutien à...

Deux fonctionnaires du consulat du Maroc à Barcelone en prison

Accusés de détournement de fonds, deux anciens fonctionnaires du consulat du Maroc à Barcelone ont été placés en détention, mercredi, par le procureur général du Roi près du tribunal des crimes financiers de Rabat.

Redressement fiscal : Sound Energy fait appel

La compagnie gazière britannique Sound Energy annonce avoir fait appel devant le tribunal administratif, en vue de contester le redressement fiscal mené en 2020 par l’administration générale des Impôts, qui lui a réclamé 2,55 millions de dollars d’impôts.

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.