Saur se positionne au Maroc

17 janvier 2007 - 22h46 - Economie - Ecrit par : L.A

Après la Lyonnaise des Eaux et Véolia, c’est au tour de Saur, troisième opérateur d’assainissement dans l’Hexagone, de se positionner au Maroc. L’ex-filiale de Bouygues sera présente à Casablanca pour la première édition du Forum international des collectivités locales du 24 au 26 janvier.

Saur souhaite y présenter ses solutions en matière de gestion déléguée de services pour l’assainissement liquide, l’ingénierie de construction d’ouvrage liés au traitement des eaux ainsi que la formation. Spécialisé dans l’ensemble du cycle de l’eau (pompage, collecte, traitement et rejet dans le milieu naturel), Saur se positionne comme un prestataire de services à l’intention des collectivités locales et « non comme un investisseur ou un gestionnaire concessifs ». Il se différencie ainsi de ses deux concurrents français qui ont opté pour la gestion déléguée. « Nous sommes de mauvais gestionnaires, mais d’excellents prestataires de services », dira François Vieillard, directeur de la communication du groupe, lors d’un point de presse hier à Casablanca. Saur, qui est présent dans plusieurs pays, notamment l’Arabie Saoudite, l’Algérie, la Pologne et l’Arménie, se propose d’offrir une batterie de services clef en main, pour les collectivités locales, avec lesquelles il noue des partenariats. Une gestion en back office, qui promet de moderniser la gestion du service public et de minimiser la facture énergétique, tout en sécurisant l’approvisionnement en eau potable avec des solutions à court terme.

En un mot : « arrêter le gaspillage », avec en prime une réduction de la facture de l’ordre de 9% en dix ans comme c’est le cas en Pologne ou encore une économie de 1 milliard de DH avec un meilleur rendement de réseau et une gestion plus rigoureuse des fuites à Las Palmas. Des solutions qu’il préconise pour le Maroc afin de faire face au stress hydrique qui persiste depuis plusieurs années.

Les grands centres urbains visés

Saur cherche à se positionner dans le Royaume, à savoir dans les grands centres urbains, et lorgne du côté de Marrakech, Agadir ou Tanger. Il se dit à l’écoute des grands projets de développement touristique et entend y « coller ». Le groupe n’est cependant pas tout à fait étranger au pays. Il est intervenu au Maroc dès le début des années 1980 pour la construction de stations de traitement de l’eau potable, d’usine de pompage et a obtenu son premier contrat avec l’Onep en 1989. C’était pour la réalisation de mission d’assistance technique et de gestion en vue de réhabiliter le secteur de l’eau potable.Il a aussi aidé à la réhabilitation et au renforcement du système d’alimentation en eau potable à Meknès en 1997 et réalisé 125 km de conduite, 6.500 branchements neufs et 3.800 branchements réhabilités à Rabat la même année.

Saur, qui emploie 12.400 personnes, a réalisé un chiffre d’affaires net de 1,4 milliard d’euros en 2005 (clos en mars 2006), en hausse de 6,5% sur un an. Le groupe a dégagé un résultat d’exploitation positif de 75,2 millions d’euros, obtenant ainsi une croissance de 12,5% par rapport à l’exercice précédent.

L’Economiste - A. B.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Implantation - Eau

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : bonne nouvelle pour ceux qui aiment les Hammams

Les Marocains pourront fréquenter les hammams, restés en partie fermés depuis plusieurs semaines suite à une note du ministère de l’Intérieur, pendant le ramadan. Dimanche, le ministère des Habous et des Affaires islamiques a annoncé que le mois sacré...

Maroc : des coupures d’eau envisagées

Alors que le Maroc subit actuellement sa sixième année de sécheresse consécutive, le gouvernement envisage de prendre des décisions radicales pour rationaliser l’eau potable.

Maroc : bonne nouvelle pour les amateurs de hammams

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a instruit les gouverneurs des régions et les préfets des préfectures et provinces du royaume pour que soit revue la décision de fermeture des hammams et des stations de lavage de voitures en fonction de...

Le Maroc arrête de subventionner la pastèque et l’avocat

Afin de faire face au déficit hydrique, le gouvernement marocain a décidé de suspendre les subventions des cultures qui consomment le plus d’eau comme la pastèque, l’avocat et les nouvelles plantations d’agrumes.

Mémorandum d’entente entre l’ONEE et la société israélienne Mekorot

L’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) et son homologue israélien Mekorot ont signé, jeudi à Marrakech, un mémorandum d’entente portant sur les projets de développement et d’assainissement de l’eau potable.

Le Maroc limite la production de pastèque

Face à la pire sécheresse qu’il connaît depuis quatre décennies, le Maroc prend des mesures pour réglementer la production de pastèques qui nécessite une importante quantité d’eau.

Maroc : la fermeture des hammams fait des malheureux

La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants des bains traditionnels au Maroc a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’invitant à reconsidérer la décision de fermeture des hammams trois jours...

Les Marocains vont-ils manquer de dattes pour le Ramadan ?

À quelques semaines du mois sacré de Ramadan, des doutes subsistent quant à la disponibilité des dattes en quantité suffisante et à des prix abordables.

La production de voitures électriques «  assèche  » le Maroc

La production des métaux nécessaires à la fabrication des batteries ou moteurs des voitures électriques exige beaucoup d’eau. Une ressource qui se raréfie de jour en jour dans des pays comme le Maroc, déjà frappé par une sécheresse sévère.

Des prières rogatoires dans toutes les mosquées marocaines ce mardi

Face à la rareté des pluies, le roi Mohammed VI a une nouvelle fois ordonné l’accomplissement de prières rogatoires dans toutes les mosquées marocaines.