Tanger : du nouveau dans l’affaire des rituels sataniques

8 novembre 2023 - 22h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

À Tanger, l’affaire dite des rituels sataniques qui implique deux enfants accusant leur mère et ses proches d’agressions sexuelles est loin de connaître son épilogue.

Depuis mai, l’affaire est pendante devant la Cour d’appel de Tanger. Aujourd’hui, celle-ci exige une nouvelle expertise médicale avant de rendre son jugement, fait savoir le quotidien arabophone Al Akhbar. Ainsi, un psychologue devrait examiner dans les tout prochains jours les deux frères, âgés aujourd’hui de 11 et 9 ans, afin d’avoir un compte rendu officiel, lequel permettra d’avoir des réponses très précises quant à leur version des faits, livrée devant la Brigade judiciaire, le juge d’instruction ainsi que devant le tribunal.

À lire :Du nouveau dans l’affaire Félix Ramos, l’Espagnol condamné pour pédophilie

Le père des enfants avait déposé des plaintes dans lesquelles les deux frères assurent avoir assisté à des orgies organisées dans leur domicile familial à Tanger, mais aussi dans d’autres endroits. Ils ont également expliqué avoir assisté à des rituels vraisemblablement sataniques, impliquant leur mère, le mari de leur grand-mère ainsi qu’une dizaine d’autres personnes. Ils affirment en outre que ceux-ci les ont agressées sexuellement pendant plusieurs mois en l’absence de leur père. Cette affaire a éclaté en 2020.

À lire :Polémique à Tanger sur l’allègement de la peine d’un pédophile espagnol

Jugés en appel, les accusés – parmi eux la mère des deux enfants, un chauffeur de taxi, un entrepreneur dans le secteur du BTP et une femme-, disent ne pas se connaître. Aussi, ont-ils nié leur implication. Le père des deux enfants, lui, maintient les accusations. Il affirme que son épouse a profité de son absence pour transformer l’immeuble qu’il loue à des particuliers, en une grande maison close. Le plaignant travaille à Nador.

À lire :Un élu français en prison pour agression sexuelle au Maroc

En première instance, la mère des victimes a écopé de deux ans de prison pour viol à l’encontre de ses enfants. Certains ont été condamnés à 5 ans de prison ferme pour agression sexuelle, tandis que d’autres ont écopé seulement de quelques mois de prison, pour le même chef d’accusation. De tous ces condamnés, quatre sont poursuivis en état d’arrestation dans le cadre de cette affaire.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Tanger - Enfant - Pédophilie - Sexualité

Aller plus loin

Agadir : un touriste étranger arrêté pour agression sexuelle sur un enfant

La police d’Agadir a interpellé lundi, un touriste étranger âgé de 66 ans qui aurait tenté d’abuser sexuellement d’un mineur de 14 ans dans les toilettes d’un restaurant.

Tanger : 8 ans de prison ferme pour un pédophile espagnol

L’Espagnol Felix Ramos, 39 ans, accusé de pédophilie, a été condamné à 8 ans de prison ferme et il devra verser un dirham symbolique à l’Association marocaine des Droits humains...

Affaire non résolue : il y a 20 ans l’horrible meurtre d’une femme enceinte à Casablanca

En 2003, le corps d’une femme enceinte avait été découvert à son domicile à Hay Salmiya, son fœtus lui ayant été arraché de son ventre. 20 ans après, l’affaire connaît un...

Du nouveau dans l’affaire Félix Ramos, l’Espagnol condamné pour pédophilie

La Cour de cassation a confirmé la peine de huit ans d’emprisonnement infligée en 2020 au ressortissant espagnol Félix Ramos pour viol et abus sur mineurs. L’ONG Touche pas à...

Ces articles devraient vous intéresser :

Hiba Abouk, séparée d’Achraf Hakimi, trouve du réconfort auprès de ses enfants

Affectée par sa séparation avec Achraf Hakimi et la polémique liée à leur divorce, Hiba Abouk continue de garder le moral haut et le sourire grâce à ses enfants Amin (3 ans) et Naïm (1 an).

Les adouls marocains vont préparer les jeunes mariés à la vie sexuelle

L’Ordre National des Adouls au Maroc, l’Association marocaine de planification familiale (AMPF) et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) s’unissent pour préparer les jeunes marocains au mariage. Une convention dans ce cadre, a été...

Alerte sur les erreurs d’enregistrement des nouveaux-nés au Maroc

L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a alerté le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, au sujet du non-enregistrement des nouveau-nés à leur lieu de naissance, l’invitant à trouver une solution définitive à ce problème.

Maroc : les sites pour adultes cartonnent pendant le ramadan

Les Marocains sont friands des sites pour adultes pendant ce mois de ramadan. À quel moment visitent-ils ces sites ?

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Ali B : un nouvel abum pour faire oublier ses ennuis judiciaires

Après avoir été éclaboussé par une affaire d’agressions sexuelles sur des candidates de l’émission The Voice of Holland, le rappeur néerlandais d’origine marocaine Ali B préparerait son retour sur la scène musicale. Il serait sur le point de sortir un...

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Le mariage des mineurs diminue au Maroc

Après une hausse en 2021, le nombre de mariage de mineurs a diminué l’année dernière. Cela représente certes une note positive, mais il y a encore du chemin à faire pour en finir avec cette pratique.

Maroc : les femmes divorcées réclament des droits

Au Maroc, les appels à la réforme du Code de la famille (Moudawana) continuent. Une association milite pour que la tutelle légale des enfants, qui actuellement revient de droit au père, soit également accordée aux femmes en cas de divorce.