Des villas anarchiques à Casablanca, Rabat et Mohammedia

Des villas de luxe avec jardins et piscines poussent comme des champignons dans les environs de Casablanca, Rabat et Mohammedia, en violation des règles d’urbanisme. Ces travaux ont été réalisés sur la base des permis de construire délivrés plutôt pour des activités agricoles, avec la complicité d’agents d’autorité et d’élus.

Selon les premiers éléments de l’enquête, des conseillers communaux, des caïds et des agents auxiliaires seraient impliqués dans cette affaire. 20 000 à 30 000 dirhams l’unité, c’est en contrepartie de ce montant que ces responsables délivraient ces documents, rapporte le quotidien Assabah, ajoutant que plus de 700 villas anarchiques ont ainsi été érigées sur des terrains de 3 000 mètres carrés avec une surface bâtie de 500 mètres, au milieu d’une multitude de poulaillers dans la zone de Sidi Yahia Zaër.

Le phénomène est également visible dans les environs de Casablanca et Mohammedia, notamment dans les espaces verts à Nouaceur et près de l’Oued El Maleh, détaille le journal.

Les propriétaires de ces villas qui sont en réalité des responsables impliqués, récemment, dans des affaires de corruption, de chantage et de prostitution, avaient exécuté ces travaux à la faveur de l’état d’urgence sanitaire, fait savoir la même source.

C’est la libre circulation des citoyens, de retour avec la levée progressive du confinement, qui a mis à nu ces constructions anarchiques et ce découpage clandestin. Des violations qui se produisent, à l’approche des échéances électorales, fait constater le journal.