Qui est "Irhabi 007" qui a semé la panique à Rabat ?

22 mai 2015 - 17h15 - Maroc - Ecrit par : J.L

Younes Tsouli, 30 ans, fils d’un diplomate marocain, est l’homme refoulé de Grande-Bretagne vers le Maroc mercredi, où il est entré en conflit avec sa famille à Rabat, dont il critique le mode de vie "haram".

Connu sous le pseudonyme "Irhabi 007" (terroriste en arabe), il était l’un des experts en informatique de l’organisation terroriste "Al Qaïda". Jeudi, il a semé la panique dans le quartier Ibn Sina de l’Agdal, à Rabat. Il a fallu près de 24 heures aux forces de l’ordre pour le neutraliser.

Après avoir mis le feu à la maison de ses parents, l’homme sautait de terrasse en terrasse, avant de se réfugier dans un appartement dont les propriétaires étaient absents.

Sa famille et les autorités ont tout fait pour essayer de le convaincre de se livrer à la police, mais l’homme a menacé de tuer ou de brûler quiconque oserait s’approcher de lui. Il finira par mettre le feu à l’appartement dans lequel il se réfugiait.

La terreur a duré de mercredi jusqu’à jeudi à minuit, quand la police décide finalement de déloger le djihadiste. Ce dernier ne voulait pas entendre raison, indique un communiqué du ministère de l’Intérieur dont nous avons pris connaissance.

Younes Tsouli et Al Qaïda

Younes Tsouli était arrivé en Grande-Bretagne en 2001, où il a étudié l’informatique dans une université de Londres, avant de devenir l’une des premières recrues de l’organisation terroriste Al Qaïda sur internet au Royaume-Uni.

Il était l’un des cyberjihadistes les plus recherchés dans le monde par les services de renseignement. Quand il a été arrêté en 2005 dans son appartement de Shepherds Bush, dans l’ouest de Londres, la police ne réalisait pas alors qu’elle venait de mettre la main sur l’un des cyberjihadistes les plus dangereux au monde.

En 2007, Tsouli a été condamné à 16 ans de prison par une cour britannique. Il purgeait sa peine dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres, où il s’est vu refuser l’accès à internet. Il était poursuivi pour "conspiration pour meurtre, conspiration pour utilisation d’explosifs, conspiration pour fraude, collecte de fonds et terrorisme".

L’homme a toujours été considéré comme étant une "menace permanente", pourtant les autorités britanniques n’ont pas jugé utile de prévenir leurs homologues marocaines qu’elles allaient refouler un individu très dangereux.

Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur a transmis à Londres le mécontentement de Rabat quant à cet incident. Cet épisode aurait pu se transformer en une crise diplomatique entre les deux pays.

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