1.580 cas de Sida déclarés au Maroc depuis 1986

2 mai 2005 - 09h38 - Maroc - Ecrit par :

Au 31 décembre 2004, le nombre de cas cumulés de Sida déclaré au niveau national depuis 1986 s’élève à 1.587, et les estimations du nombre de séropositifs porteurs du virus VIH oscillent entre 13.000 et 16.000, a indiqué samedi soir à Meknès le Dr. Nourredine Chaouki, directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé.

Intervenant au cours d’une conférence sur le thème "VIH/SIDA au Maroc : Etat des lieux", animée conjointement avec le Pr. Hakima Himmich, présidente de l’Association de lutte contre le Sida (ALCS) dans le cadre de la campagne de sensibilisation initiée par le Rotary club Meknès Volubilis, le Dr. Chaouki a précisé que la répartition géographique des cas déclarés de la maladie couvre plusieurs régions du Royaume, notamment le Souss-Massa-Dra avec 19 % des cas et le Grand Casablanca (17 %).

Après avoir rappelé la menace de plus en plus croissante du fléau du Sida qui gagne du terrain partout dans le monde et particulièrement en Afrique, il a mis l’accent sur l’importance de la prévention qui demeure, a-t-il dit, l’unique moyen de lutte contre l’épidémie dont les conséquences restent considérables aussi bien sur la santé des populations que sur l’économie.

Le Dr. Chaouki a, par ailleurs, fait état des actions entreprises au niveau du Royaume pour la lutte contre la maladie, précisant que la stratégie nationale de lutte contre le Sida a permis d’atteindre des résultats importants en matière d’amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de maladies sexuellement transmissibles (MST), d’information et communication sur les risques et moyens de prévention et de dépistage et prise en charge des personnes infectées par le VIH.

La présidente de l’ALCS a, pour sa part, mis l’accent sur le rôle des campagnes de sensibilisation dans la lutte contre la maladie qui continue de progresser chaque année notamment dans les pays du Sud, soulignant l’importance de la prévention dans la stratégie de lutte contre ce fléau.

Après avoir fait état des efforts déployés par l’association en étroite coordination avec le ministère de la Santé pour le soutien et la prise en charge des personnes infectées, le Pr. Hakima Himmich a indiqué que les coûts de traitement de la maladie ont enregistré au Maroc une nette réduction, passant de 12.000 dirhams par personne et par mois à 800 Dh/personne/mois actuellement.

Placée sous les thèmes "Touche pas à ma vie ! Non au Sida" et "VIH/Sida au Maroc, état des lieux", la campagne de sensibilisation, organisée du 27 au 30 avril à El Hajeb et Meknès par le Rotary Club de Meknès Volubilis en collaboration avec le ministère de la Santé et l’ALCS, a comporté une série de manifestations culturelles, artistiques et sportives dont l’objectif principal est de contribuer à la sensibilisation des jeunes sur la gravité du fléau du VIH, virus à l’origine du syndrome de l’immunodéficience acquise (Sida).

Le programme de la campagne qui s’est déroulée à la salle des conférences de la municipalité d’El Hajeb, ainsi qu’à l’Institut français de Meknès, au Palais des congrès de Hamrya et au siège de l’ex-commune de Zitoune, a comporté des exposés et conférences traitant notamment des MST et VIH/Sida, de la "situation épidémiologique au Maroc et stratégie nationale de lutte contre le Sida", de la problématique de la prévention de l’infection au VIH au Maroc, des jeunes face au Sida et de la "santé reproductive pour les jeunes".

Map - Le Matin

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Hakima Himmich - Sida - Sexualité

Ces articles devraient vous intéresser :

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

Le Maroc prolonge encore l’état d’urgence sanitaire

Réuni jeudi lors de sa séance hebdomadaire, le conseil de gouvernement a adopté le projet de décret portant prorogation, à nouveau, de l’état d’urgence sanitaire.

Le Maroc pleure la mort de la "fille de la lune" Fatima Ezzahra Ghazaoui

Fatima Ezzahra Ghazaoui, 31 ans, star marocaine des réseaux sociaux, a perdu son combat contre la Xeroderma pigmentosumn, une maladie génétique rare à l’origine d’une hypersensibilité aux rayonnements ultraviolets, qui interdit toute exposition au soleil.

Covid-19 au Maroc : la deuxième vague Omicron terminée

Au Maroc, la deuxième vague Omicron est terminée. Ceci après deux semaines consécutives de niveau de vigilance « vert faible » de la circulation du Covid-19 et le début de la phase post-vague ou la quatrième période intermédiaire.

Maroc : pas d’augmentation des prix des consultations médicales

Les tarifs des consultations médicales au Maroc n’ont subi aucune augmentation. L’information a été démentie par un syndicat, assurant qu’aucun accord n’a été signé entre les médecins du secteur privé et le gouvernement sur ces prix.

Le Maroc interdit l’importation de véhicules polluants

Le Maroc poursuit ses efforts visant à réduire l’impact de la pollution sur la santé des citoyens et sur l’environnement. Le ministère du Transport et de la logistique et le département de la Transition énergétique et du développement durable ont pris...

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

Maroc : vers un congé menstruel pour les femmes ?

Le Maroc s’apprête-t-il à emboîter le pas à d’autres pays en octroyant aux femmes un congé menstruel ? Le sujet intéresse un groupe parlementaire qui a déjà déposé un projet de loi dans ce sens.

Maria, la sage-femme miraculée qui a aidé à accoucher pendant le séisme

Une sage-femme a aidé des femmes à accoucher au milieu du puissant et dévastateur séisme survenu le 8 septembre au Maroc qui a fait près de 3000 morts, plus de 5000 blessés et détruit des milliers de maisons.

Ces plantes qui empoisonnent les Marocains

L’intoxication par les plantes et les produits de pharmacopée traditionnelle prend des proportions alarmantes au Maroc. Le Centre antipoison du Maroc (CAPM) alerte sur ce problème de santé publique méconnu du grand public.