Un père de famille de Casablanca n’a pas réussi à inscrire son petit garçon auquel il a donné le prénom "Anir", dans les registres de l’Etat civil d’une annexe administrative d’Aïn Borja, à Casablanca, sous prétexte que le prénom ne figurait pas sur la liste des prénoms autorisés au Maroc.
Malgré la reconnaissance de l’Amazigh en tant que langue officielle au Maroc par la nouvelle Constitution, des officiers d’Etat civil interdisent encore certains prénoms amazighs, dénonce un communiqué de l’Observatoire Amazigh des Droits et Libertés.
Pour Mohamed Daghour, père de l’enfant dont le prénom a été refusé, cette mesure est un "comportement raciste", contraire aux dispositions contenues dans la Constitution votée à l’unanimité par le peuple marocain en 2011. "Anir" veut dire "ange" en langue amazighe.
Jusqu’en 2013, plusieurs parents ont vu leur demandes d’inscription rejetées par les services de l’état civil à travers le pays, parce que les prénoms choisis ne figuraient pas sur la liste des prénoms du ministère de l’Intérieur.
Pourtant, le ministère de l’Intérieur a, à plusieurs reprises, démenti l’existence même de cette liste de prénoms, que ses services nomment "Al kashaf". De plus l’année dernière, alors que Mohand Laenser était encore au gouvernement, il avait, dit-il, envoyé une circulaire à tous les officiers leur demandant de faire preuve de souplesse.