Les adolescents auteurs du baiser de Nador acquittés

7 décembre 2013 - 19h33 - Maroc - Ecrit par : J.L

Les deux adolescents de Nador, poursuivis en octobre dernier pour avoir échangé un baiser et publié leur photo sur Facebook, ont été acquittés vendredi par le tribunal de première instance de Nador des accusations d’atteinte à la pudeur.

Le jeune garçon était également poursuivi pour "défloration d’une mineure sans violence, incitation à la débauche et diffusion d’images pornographiques sur un réseau social", d’après l’une de nos sources à Nador.

Le troisième adolescent coupable d’avoir pris la photo de la célèbre "boussa" (baiser), a été lui aussi disculpé. Le parquet s’est contenté de les réprimander.

Les deux amoureux et le photographe en herbe avaient été placés dans des centres de détention pour mineurs à Fès et Nador, avant d’être libérés quelques jours plus tard, en raison d’une vague de protestation contre leur arrestation.

Les trois jeunes adolescents avaient été poursuivis suite à une plainte déposée par l’ONG locale l’"Organisation unie de droits de l’Homme et des libertés publiques".

"Tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence sur la personne d’un mineur de moins de 18 ans", est passible de deux à cinq ans de prison", d’après le code pénal marocain.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Nador - Fès - Droits et Justice - Facebook

Aller plus loin

Maroc : deux élèves expulsés pour un baiser

L’expulsion d’une élève originaire de Meknès surprise dans une salle de classe en train d’embrasser un camarade fait polémique sur les réseaux sociaux.

Ces articles devraient vous intéresser :

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Le harcèlement sexuel des mineures marocaines sur TikTok dénoncé

Lamya Ben Malek, une militante des droits de la femme, déplore le manque de réactivité des autorités et de la société civile marocaines face aux dénonciations de harcèlement sexuel par des mineures sur les réseaux sociaux.

Prison : le Maroc explore les « jour-amendes »

L’introduction du système de jour-amende dans le cadre des peines alternatives pourrait devenir une réalité au Maroc. Une loi devrait être bientôt votée dans ce sens.

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Maroc : vers l’égalité des sexes dans les contrats de mariage

Le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a réaffirmé son engagement en faveur de l’égalité entre les sexes lors de la conclusion de contrats de mariage et autres actes juridiques.

Des ennuis judiciaires pour deux anciens ministres (15 milliards de DH en jeu)

L’Association marocaine de la protection des deniers publics vient de déposer une plainte devant la justice contre deux anciens ministres de la Jeunesse et des sports et d’autres responsables pour avoir dilapidé environ 15 milliards de dirhams.

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.