Bébés volés : une affaire remontant à 1985 rebondit à Nador

17 mai 2013 - 20h09 - Espagne - Ecrit par : Fouad Boumnadel

Le procureur général de Nador aurait demandé à la police judiciaire d’ouvrir une enquête à propos de 11 bébés volés entre 1978 et 1985 et vendus à des familles à Mellilia et en Espagne. Cette affaire fait suite à la découverte d’un réseau espagnol spécialisé dans le trafic de bébés marocains.

Un couple espagnol, impliqué dans le trafic de nourrissons, avait déjà été arrêté à Nador en 1985. Selon le procureur général, ce couple aurait acheté deux nourrissons à une intermédiaire espagnole établie à Mellilia. Cette dernière accueillait les nourrissons, achetés par sa sœur à Nador, avant de les revendre à des familles espagnoles, rapporte le journal Almassae.

Les deux soeurs auraient réussi à créer un réseau composé de deux autres femmes, l’une d’elles, une assistante sociale exerçant à l’hopital Hassani à Nador, leur aurait vendu deux nourrissons, à 1000 dh chacun. Quant à l’autre complice, qui travaillait à l’hôpital Al Farabi d’ Oujda, elle vendait les nourrissons entre 2000 et 2300 dh chacun.

La police judiciaire avait ensuite procédé à l’arrestation de la femme espagnole, née à Tétouan en 1922 et vivant à Nador. Elle avait avoué les faits qui lui avaient été reprochés et avait été condamnée à une peine de 5 ans de prison par le tribunal de première instance, peine réduite à un an de prison seulement par la cour d’appel.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Nador - Melilla - Jeunesse - Trafic

Aller plus loin

Trafic de bébés : cinq femmes arrêtées à Fès

Cinq femmes soupçonnés d’avoir des liens avec un réseau criminel spécialisé dans le trafic de bébés ont été arrêtées par les services de police à Fès.

Ces articles devraient vous intéresser :

Pufa, la "cocaïne des pauvres" qui déferle sur le Maroc

Pufa, la « cocaïne des pauvres » s’est installée progressivement dans toutes les régions du Maroc, menaçant la santé et la sécurité des jeunes. Le sujet est arrivé au Parlement.

Interdire ou réguler TikTok ? Le Maroc cherche la solution

Menacé d’interdiction aux États-Unis et en Europe, TikTok est de plus en plus décrié dans le monde. Au Maroc, des voix continuent d’appeler à l’interdiction de l’application chinoise. Mais plutôt que de l’interdire, des experts appellent à encadrer son...

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement

Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux, constitue un danger pour la jeunesse.

TikTok, vecteur de débauche au Maroc ?

De nombreux Marocains continuent d’appeler à l’interdiction de TikTok, dénonçant la publication par les jeunes de contenus violents ou à caractère sexuel sur cette application qui, selon eux, porte atteinte aux valeurs du royaume.