L’audience "historique" est "une première en France", souligne l’avocat de l’une des victimes, soutenue par le "Collectif contre le contrôle au faciès". Les plaignants, sont pour la plupart des arabes ou des noirs, âgés de 18 à 35 ans.
"Mounir", "Mohamed Amine", "Lyes" et "Bocar", sont parmi les victimes du contrôle au faciès, ayant porté plainte contre l’Etat français pour discrimination. L’affaire, sérieusement étudiée par le défenseur des droits, devrait être jugée le 2 octobre prochain.
Slim Ben Achour, avocat de l’un des plaignants cité par "Le Nouvel Observateur", précise que ces personnes contrôlées en raison de leur "apparence" et de leur "origine", se sentent stigmatisées, affirmant que la police fait le lien "entre l’origine et la couleur de peau et la propension à la violence", quand elle procède à des contrôles.
La pratique est "incompatible avec le droit à la non discrimination", plaident les avocats des plaignants qui demandent 10.000 euros de dommages et intérêts pour chacune des victimes "au titre du préjudice subi".
Un Français d’origine maghrébine a huit fois plus de chance de subir un contrôle policier qu’un Français de souche, d’après une étude réalisée en 2009, par l’Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).