Contrôle au faciès : des Maghrébins poursuivent en justice l’Etat français

4 juillet 2013 - 21h30 - France - Ecrit par : J.L

Un procès pour contrôle au faciès a été ouvert mercredi au tribunal de grande instance de Paris contre le ministère de l’Intérieur, rapporte Le Parisien. Treize personnes victimes de cette pratique policière jugée discriminatoire, se portent partie civile dans cette affaire.

L’audience "historique" est "une première en France", souligne l’avocat de l’une des victimes, soutenue par le "Collectif contre le contrôle au faciès". Les plaignants, sont pour la plupart des arabes ou des noirs, âgés de 18 à 35 ans.

"Mounir", "Mohamed Amine", "Lyes" et "Bocar", sont parmi les victimes du contrôle au faciès, ayant porté plainte contre l’Etat français pour discrimination. L’affaire, sérieusement étudiée par le défenseur des droits, devrait être jugée le 2 octobre prochain.

Slim Ben Achour, avocat de l’un des plaignants cité par "Le Nouvel Observateur", précise que ces personnes contrôlées en raison de leur "apparence" et de leur "origine", se sentent stigmatisées, affirmant que la police fait le lien "entre l’origine et la couleur de peau et la propension à la violence", quand elle procède à des contrôles.

La pratique est "incompatible avec le droit à la non discrimination", plaident les avocats des plaignants qui demandent 10.000 euros de dommages et intérêts pour chacune des victimes "au titre du préjudice subi".

Un Français d’origine maghrébine a huit fois plus de chance de subir un contrôle policier qu’un Français de souche, d’après une étude réalisée en 2009, par l’Open Society Justice Initiative et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Droits et Justice - Racisme

Ces articles devraient vous intéresser :

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

L’affaire "Escobar du désert" : les dessous du détournement d’une villa

L’affaire « Escobar du désert » continue de livrer ses secrets. L’enquête en cours a révélé que Saïd Naciri, président du club sportif Wydad, et Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, en détention pour leurs liens présumés avec le...

Maroc : utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie

Le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a mis en garde les présidents des tribunaux contre l’utilisation frauduleuse de l’autorisation de polygamie.

Une famille marocaine au tribunal de Beauvais pour un mariage blanc

Une famille marocaine est jugée devant le tribunal de Beauvais pour association de malfaiteurs dans le but d’organiser un mariage blanc. Le verdict est attendu le 12 janvier 2023.

Majda Sakho réagit aux insultes racistes visant ses enfants

La Marocaine Majda Sakho, l’épouse de l’international français Mamadou Sakho règle ses comptes avec les personnes ayant proféré des injures racistes envers ses trois enfants.

Tarik Tissoudali condamné

Décidément, la semaine est décidément noire pour Tarik Tissoudali. Après s’être attiré les foudres de son club, La Gantoise, pour des critiques acerbes suite à la défaite contre le Standard, l’attaquant de 30 ans a été condamné vendredi par le tribunal...

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...

Maroc : le parquet exige une tenue correcte dans les tribunaux

Les magistrats marocains doivent soigner leur apparence, en portant une tenue officielle correcte. Un rappel à l’ordre a été fait dans ce sens par le président du ministère public, El Hassan Daki.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.