C’est un véritable succès des acrobates gadiris, connus sous le nom de Oulad Sidi Hmad ou Moussa au forum de Barcelone 2004. Depuis le démarrage de l’évènement, ils sont la coqueluche des visiteurs du forum comme des télés espagnoles.
Une situation qui leur est nouvelle puisqu’à Agadir, seuls les hôtels et notamment le Club Med font appel à eux pour divertir les touristes. A Barcelone, les plus grands honneurs leur ont été réservés, grâce à Ferran Morillas, un catalan et Brahim El Mazned, un Gadiri, qui ont organisé leur voyage. Logés dans un hôtel cinq étoiles, ils découvrent pour la première fois le plaisir de l’entraînement dans une salle de sport alors qu’à Agadir où ils vivent dans des conditions précaires, ils n’avaient pas d’autres choix que des terrains vagues pour préparer leur spectacle. Pour se produire devant le public du forum, parmi les spectacles de rue ils mettent toute leur ardeur avant leur parution. Il faut dire que l’enthousiasme des spectateurs les motive tellement. Habillés de sarouals et de boléros aux couleurs vives avec des broderies traditionnelles marocaines, ils bougent aux rythmes de la musique berbère, avec pour décor au sol des tapis marocains. Ils sautent, réalisent des prouesses d’équilibre qui défient toute apesanteur, pour, par la suite, rebondir tous droits sur les pieds. Leurs corps sont rodés à toute épreuve, à toute figure et leur créativité n’a pas de limite sous les yeux émerveillés du public ébahi qui laisse exploser son émotion par des tonnerres d’applaudissements devant tant d’adresse et d’agilité. Des qualités que les artistes ont forgées dès leur enfance pour prolonger dans le temps les traditions de leurs ancêtres, qui étaient également acrobates de père en fils.
Ils seront relayés par la suite dans le programme de la manifestation par les Gnaouas d’Agadir. En attendant, leur succès est tel que les organisateurs du forum veulent prolonger d’un mois leur contrat qui devait s’achever au courant de juin. Pour leur part, les initiateurs du voyage réfléchissent déjà sur d’autres spectacles sous d’autres cieux.
L’économiste
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