Un djihadiste marocain raconte les crimes de "Daech" (vidéo)

Un djihadiste marocain originaire de Boujniba, province de Khouribga, raconte avec amertume son expérience au sein de l’organisation terroriste "Daech" en Syrie, où il s’était rendu il y a plus d’un an avec son épouse.

L’homme, un certain Mohamed Saïd Tifani fait prisonnier par une unité de protection du peuple kurde, a raconté dans une interview accordée depuis sa prison à la chaîne de télévision arabe "Al An", comment il a rejoint les rangs du pseudo Etat islamique avec son épouse.

Arrivé en Syrie, le djihadiste a été placé tout d’abord dans un camps d’entraînement où il a été initié au maniement des armes et des explosifs avant d’être envoyé combattre en Irak, tandis que son épouse a été placée selon lui dans un des campements de "Daech" réservés aux femmes.

Après son retour, il demande à voir son épouse, mais on lui dit qu’un certain Abou Mouad l’avait prise avec lui. Il demande au responsable du campement de quel droit ils donnent sa femme à un autre homme, mais celui-ci lui répond que c’était lui-même qui avait autorisé Abou Mouad à la prendre.

Un responsable de "Daech" lui apprend que son épouse se trouvait à Homs, il s’y rend mais ne la trouve pas. Il la cherche sans perdre espoir jusqu’à ce qu’il la trouve chez un jeune djihadiste à Rakka, mais se fait capturer entre temps par les militaires kurdes.

Les esclaves sexuelles de "Daech"

Les femmes à "Daech" sont de véritables esclaves sexuelles. Elles sont souvent violées et assassinées sauvagement, mais l’organisation terroriste prétend toujours que ce sont des personnes étrangères à "Daech" qui ont commis ces crimes, raconte l’ex-djihadiste marocain.

L’homme raconte également l’histoire d’une femme violée et brûlée vive par des membres de l’EI. "Daech" a prétendu par la suite que les auteurs de ce crime ne faisaient pas partie de son organisation.

Mohamed Saïd Tifani déclaré mort en juin dernier affirme qu’il ne sait pas si les Kurdes le laisseront retourner dans le territoire contrôlé par l’état islamique pour chercher son épouse et retourner dans son pays d’origine, ou s’ils vont l’expulser directement vers le Maroc.

Interview