De fait, des Allemands, Hollandais, Américains et Marocains ont monté des agences immobilières pour faciliter les acquisitions. Pour beaucoup, c’est le charme de la médina qui les a séduit. Pour d’autres, c’est la découverte d’une autre vie. Du moins pour les nantis, même s’ils n’osent trop l’avouer.
Bref, les étrangers, et particulièrement les Français, sont de plus en plus nombreux à venir s’installer dans la capitale spirituelle. Frédéric Sola a découvert Fès en 2003. Aujourd’hui, il est propriétaire du « Riad Laaroussa », une maison qu’il a entièrement restaurée. Ouvert depuis quatre mois, l’établissement a nécessité un investissement de 5,3 millions de DH. Il réalise un taux d’occupation de 60% dans ses 7 suites. Une performance dont il est fier.
D’ailleurs, il a même monté sa propre agence immobilière au quartier Talâa (en médina) pour aider d’éventuels clients à trouver des maisons. « Nous en avons 150 à vendre rien qu’en médina de Fès. Chaque jour, nous recevons des gens pour qui nous réalisons également le suivi des travaux de réhabilitation. C’est pratiquement une offre clés en mains », souligne-t-il.
En fait, chaque investisseur à son histoire. Un rêve de Maroc ou un mariage heureux. Comme Hugues Letimonier, qui s’est marié à Salima, une femme originaire de Fès. Moniteur de sky et barman professionnel en France, Letimonier a fait tous les métiers (brasserie, snack, restauration rapide) avant d’acquérir riad « Attarine » au quartier Boaâjjara (à proximité de la place R’Cif). « J’ai toujours eu cet amour pour les anciennes médinas, finalement mon rêve s’est réalisé en avril 2005 », se plaît-il à dire.
En 8 jours, il est devenu propriétaire d’un riad, dans une ville qu’il dit « authentique ». L’investissement lui a coûté la « modique » somme de 2,7 millions de DH (achat et restauration). Ouvert en octobre dernier, riad « Attarine » réalise un taux d’occupation de 50%. Sa clientèle est surtout anglaise.
L’Economiste - Y.S.A