D’après des chiffres du CCIF, 298 actes islamophobes ont été enregistrés en France en 2011, dont 262 commis contre des personnes (84% de femmes) et 36 profanations de lieux de culte.
Malgré ces chiffres désastreux, les candidats de droite à la présidentielle continuent d’instrumentaliser l’Islam et les musulmans afin de s’adjuger un maximum d’électeurs, n’hésitant pas à utiliser les arguments du Front National.
En 2007 déjà, Nicolas Sarkozy (UMP) avait emprunté l’idéologie de l’extrême droite, en axant son discours sur l’immigration, la sécurité et l’Islam, un scénario renouvelé cette année, un peu plus encore depuis l’affaire Mohamed Merah, tueur de Toulouse.
La France prône les valeurs de la laïcité mais conditionne sa politique intérieure et même internationale en fonction de ses objectifs. Les symboles religieux musulmans sont interdits, la discrimination envers les musulmans dans l’éducation et le travail est en constante augmentation. Les musulmans eux, inquiets, s’interrogent sur leur avenir et celui de leurs enfants dans l’hexagone.
Mercredi, deux députés UMP dénonçaient un supposé appel de 700 mosquées ayant invité les musulmans à voter pour François Hollande (PS), vainqueur du premier tour des présidentielles 2012 avec 28,63%, contre 27,7% pour Nicolas Sarkozy et 18,12% pour Marine Le Pen. Questionné à ce propos, le Conseil Français du Culte Musulman a nié cet appel.