Le Maghreb veut charmer les investisseurs régionaux

4 mai 2007 - 21h23 - Economie - Ecrit par : L.A

Avec 75 millions de consommateurs, l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, mais aussi la Libye font l’objet d’un engouement croissant de la part des investisseurs étrangers, notamment ceux de la région.

C’est Serame, à Avelin, qui exporte ses systèmes d’héliogravure au Maroc et en Tunisie ; c’est Biehler, à Roubaix, qui revend en Algérie des machines outils d’occasion ; c’est également le numéro un mondial de la levure, Lesaffre, à Marcq-en-Baroeul, qui possède sa propre usine à Fès au Maroc ; c’est aussi Damart, à Roubaix, qui annonce la délocalisation de sa production de Thermolactyl en Tunisie… Les relations commerciales entre le Nord - Pas-de-Calais et le Maghreb sont ainsi importantes et contrastées. Ainsi, en 2006, les exportations de notre région vers cette partie de l’Afrique ont augmenté de 15 % à 747,6 millions d’euros (sources Douanes), con- tre une augmentation des importations de 25,12 % (701 millions).

Le Maroc en tête

Notre région est le troisième partenaire économique français du Maroc, totalisant à lui seul 8 % des exportations françaises vers ce pays (269 millions en 2006) et 11 % des importations en provenance du Maroc (295 millions). Plus de trois cents entreprises de la région travaillent déjà avec ce pays. Des relations facilitées par l’ouverture en 2005 de la liaison aérienne Lille - Casablanca. En Algérie, les entreprises de notre région ont exporté en 2006 pour 237 millions (contre 229 millions en importation, en augmentation de… 267 % par rapport à 2005).

Dans le textile, le câblage automobile, l’agroalimentaire, les composants mécaniques et plastiques, le Maghreb attire les investisseurs régionaux.
« Il y a la proximité des marchés, les facilités linguistiques, et le potentiel de pays en plein développement aux structures politiques assainies », estime Martial Houcke, président du Club Maghreb Nord - Pas-de-Calais, structure créée en 1995 qui facilite le développement à l’export des PME-PMI intéressées par ce marché.

Une main d’oeuvre moins chère (le SMIC varie entre 100 et 132 euros dans les pays du Maghreb) est aussi un argument attractif pour certains.
« Mais il faut être patient pour s’attaquer au marché du Maghreb », reconnaît Adel Goucha, directeur régional de Natixis Pramex International, cabinet de conseil spécialisé dans l’accompagnement des entreprises à l’international. Une patience qui, visiblement, paye.

La Voix du Nord - Jean-Marc Petit

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Sujets associés : Lille - Investissement - Exportations

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