Plus de deux ans après la mort du Français d’origine marocaine Wissam El-Yamni, le procureur de la République a décidé de mettre en examen un policier pour "coups mortels". Selon le journal Le Monde, une deuxième mise en examen pourrait intervenir dans les prochains jours.
Les faits remontent au 31 décembre 2011, quand Wissam El-Yamni, jeune chauffeur de 30 ans, a été arrêté par la police après avoir jeté une pierre sur les forces de l’ordre. Selon le rapport de la police technique, le Marocain est mort suite à l’intervention de la police.
Le policier mis en examen aujourd’hui, l’avait maîtrisé en lui appuyant "de haut en bas sur la tête, la maintenant contre les genoux durant le transport". Cette technique appelée "le pliage" dans le jargon policier est autorisée par la police lors d’interventions, mais déjà mise en cause en 2003 après la mort de deux sans-papiers.
Des zones d’ombre persistent encore ajoute Le Monde, qui reprend les propos de l’avocat de la famille du Marocain. "Le motif de la mise en examen est en cohérence avec les réquisitions du procureur qui mettaient en avant des coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
D’autres hypothèses avancent encore le maintien du jeune Wissam en hyper-flexion, c’est à dire la tête entre les genoux. Une autre expertise parle également d’un mélange d’alcool et de cocaïne trouvée lors de l’analyse toxicologique de la victime, hypothèse rejetée par la défense de la famille.
D’autres questions devront également être éclaircies par la justice qui, toujours d’après le journal, devrait mettre en examen un autre policier dans les prochains jours.
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