Un homme et une femme qui lui est étrangère dans une même maison, est une violation de l’éthique et non un crime, a expliqué Ramid, affirmant que la question des relations hors mariage entre hommes et femmes dans le projet de code pénal, qui a suscité une forte polémique au Maroc, a été mal comprise.
Le législateur est pourtant clair, il exige le témoignage de quatre personnes pour prouver l’acte d’adultère, explique le ministre. Les autorités n’ont pas le droit de vérifier l’identité d’un couple ou de l’interpeller dans une voiture ou casser les portes d’une maison et ce, sans aucun prétexte.
Pour Ramid, rien n’interdit la relation hors mariage entre deux personnes, du moment qu’elle n’est pas "consommée publiquement". La dénonciation d’une relation hors mariage ne peut se faire que si l’un des époux interpelle les autorités pour motif d’adultère. Les preuves du flagrant délit sont obligatoires, insiste le ministre de la Justice.
La liberté, oui, mais "dans les limites de la responsabilité", poursuit le ministre islamiste, selon lequel il est nécessaire de "distinguer entre l’espace privé et l’espace public dans l’exercice des libertés", affirmant que les citoyens ne seront en aucun cas inquiétés tant qu’ils n’enfreignent pas publiquement la loi.