Le Maroc reprend les dernières terres appartenant aux colons français

10 avril 2014 - 14h08 - Economie - Ecrit par : J.L

Le Maroc vient de récupérer 173 hectares de terres encore en possession de colons, en vertu d’une décision rendue plus de 40 ans après la promulgation de la loi autorisant le Royaume à reprendre les terres agricoles occupées par des étrangers et des colons.

Ce texte législatif permet encore à l’Etat marocain de récupérer ses terres, qu’elles soient agricoles ou arides. A Had Kourt, petite ville à environ 30 km de Ouazzane, le gouvernement vient de reprendre 171 hectares à un certain Auguste Montagnier, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum.

A Taghazout, dans la région d’Agadir, l’Etat a réussi à récupérer deux hectares de terres qui étaient exploitées par des étrangers. Un autre hectare occupé jusque-là par un certain Jacques Burton à Inezgane, a été également repris.

Entre 1963 et 1966, l’Etat n’avait repris que les terres de la colonisation officielle, soit seulement 250.000 hectares. Les terres de colonisation privée, plus de 500.000 hectares, ne seront nationalisées qu’en 1973.

D’après nos informations, plus de 6000 actes de propriété étaient enregistrés aux noms de colons français au Maroc, de 166 hectares chacune en moyenne. Certains colons possédaient des terrains agricoles de 1000 hectares, notamment dans la région de Meknès.

Sujets associés : Agadir - Agriculture - Ouazzane - Inezgane - Taghazout - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime

Ces articles devraient vous intéresser :

Couverture sociale : un prêt de 3,1 MMDH de la BAD au Maroc

Le Maroc et la banque africaine de développement (BAD) ont signé deux accords de prêt pour le financement d’un projet de céréaliculture et la généralisation de la couverture sociale, portant sur un montant de plus de 3,1 milliards de dirhams.

Crise céréalière : les producteurs français pour combler les besoins du Maroc

La production céréalière est en forte baisse en raison de la sécheresse. Une opportunité vite saisie par les producteurs français qui disent être prêts à combler le déficit sur le marché marocain.

Aïd Al Adha au Maroc : cheptel en baisse, prix en hausse

Alors que l’Aïd Al Adha approche, le ministère de l’Agriculture se prépare à faire face à une possible augmentation des prix des moutons au Maroc. L’offre en ovins et caprins destinés à l’abattage est estimée à 5,6 millions de têtes, un chiffre...

Tomate marocaine : le nouveau cauchemar des producteurs français

Face à l’augmentation des importations de tomates marocaines, les producteurs français expriment leur inquiétude et pointent du doigt une concurrence déloyale.

Le Maroc arrête de subventionner la pastèque et l’avocat

Afin de faire face au déficit hydrique, le gouvernement marocain a décidé de suspendre les subventions des cultures qui consomment le plus d’eau comme la pastèque, l’avocat et les nouvelles plantations d’agrumes.

Le Maroc dispose d’un stock de blé de six mois

Le stock de blé du Maroc s’élève à six mois, selon le gouvernement, en réponse aux craintes de coupures d’approvisionnement et de hausses de prix liés au conflit russo-ukrainienne associé à la sécheresse qui touche le pays.

Maroc : Une baisse record des exportations d’oranges

Les exportations marocaines d’oranges ont considérablement chuté au cours des huit premiers mois de 2023, s’établissant à 30 000 tonnes contre 109 000 tonnes en 2022.

Le Roi appelle à combattre les spéculateurs

Dans son discours adressé aux Marocains à l’occasion de la fête du Trône, le Roi Mohammed VI a appelé à une lutte efficace contre les spéculations et la manipulation des prix.

L’avocat : l’or vert qui assoiffe le Maroc

La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse sévère et de stress hydrique.

Les objectifs ambitieux du Maroc pour la culture de dattes

Le Maroc a des objectifs ambitieux pour la culture des dattes. Il entend notamment atteindre une production annuelle de 300 mille tonnes d’ici 2030 et se donne les moyens pour sa concrétisation.