Une étude, intitulée "Trajectoire et origines", publiée récemment par l’Institut d’Aménagement et de l’Urbanisme" de Paris, constate la fragilité des populations d’origine immigrée, notamment marocaines, pendant leur parcours scolaire.
D’après l’étude, il existe des écarts dans l’orientation des jeunes et le niveau de diplôme atteint en fonction de l’origine de l’élève. Même si le niveau d’étude des immigrés s’est accru pour tous au fil des générations, des inégalités persistent selon les pays de provenance.
Les descendants d’immigrés venant d’Algérie par exemple, sortent du parcours scolaire sans diplômes, alors que ceux d’origine africaine sont plus souvent diplômés de l’enseignement professionnel.
Concernant les Marocains, l’étude révèle que près de 19% d’entre eux sortent du cursus scolaire à un niveau équivalent au brevet (3è), 15% avec un niveau de CAP, BEP (professionnel) et plus de 30% avec un niveau Bac (professionnel ou général). Ils sont près de 25% à avoir fait au moins 2 années après le bac, loin tout de même de la moyenne nationale (35%).
C’est au niveau de l’orientation que le bât blesse. D’après l’enquête, la discrimination ressentie par les enfants d’immigrés concerne d’abord l’orientation. Ainsi, après le lycée, plus de 65% d’entre eux sont orientés vers les filières professionnelles. Ce sentiment est vécu d’autant plus mal, quand on sait qu’il y a une concentration d’enfants d’origine immigrée dans des collèges de mauvaise réputation.
A noter tout de même, qu’à caractéristiques sociales et familiales semblables, les filles d’origine marocaine (de même que les Tunisiennes) réussissent mieux leur baccalauréat que la moyenne française.
Chiffres clés à retenir pour l’Île de France
• 61% d’enfants d’origine marocaine ont redoublé au moins 1 fois pendant le parcours scolaire.
• 14% d’enfants d’origine marocaine ont redoublé au moins 2 fois pendant le parcours scolaire.
• 52% d’élèves d’origine marocaine ont été orientés au lycée général après le collège.
• 14% ont été orientés vers le lycée technologique.
• 28% ont été orientés vers le lycée professionnel, dont 2% CFA (Centre de formation d’apprentis )
• 2% arrêtent les études.
Diplôme le plus élevé obtenu par les Marocains :
• 19% ont obtenu le brevet des collèges.
• 15% : CAP ou BEP
• 17% Baccalauréat Professionnel ou technologique
• 13% Baccalauréat général
• 11% Niveau Bac + 2
• 25% Diplôme supérieur à Bac +2.
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