Plusieurs répliques ressenties dans la province d’Al-Hoceima

25 février 2004 - 16h09 - Maroc - Ecrit par :

IMZOUREN, Maroc (AP) - Alors que l’aide internationale commence à arriver mercredi au Maroc et que les secours se mettent en place dans la zone d’Al-Hoceima, une nouvelle secousse d’une magnitude de 4,3 sur l’échelle ouverte de Richter a été ressentie mercredi à 5h21 locales dans la province, a annoncé mercredi le Laboratoire marocain de géophysique.

Selon ce laboratoire cité par l’agence marocaine MAP, l’épicentre de la secousse était localisé dans la commune de Nekkour.

Cette secousse est une réplique du séisme d’une magnitude préliminaire d’au moins 6 sur l’échelle de Richter qui a secoué la région de la ville côtière d’Al-Hoceima mardi à 2h27 locales, faisant 564 morts et 300 blessés, selon un dernier bilan provisoire.

D’autres répliques de moindre importance ont été ressenties dans la région sinistrée, dont une de magnitude 3,8 peu après 10h locales au large de la ville côtière d’Al Hoceima, provoquant la panique parmi des habitants déjà traumatisés. Ces répliques ont provoqué l’effondrement de deux logements dans la localité d’Imzouren (16km au sud d’Al Hoceima) et la mort d’une personne, selon la MAP.

Vers 13h, une autre forte secousse a été enregistrée à Al Hoceima. Mais la magnitude de cette secousse, ressentie jusqu’aux environs de la ville de Nador, à quelque 80km à l’est, n’était pas connue dans l’immédiat.

A Imzouren, l’un des villages les plus touchés, dans le froid et la pluie, les habitants aidaient mercredi matin les soldats à décharger des tentes. Dans l’incessant vacarme des sirènes d’ambulance, des équipes du Croissant rouge et des équipes de secouristes marocains accompagnés de chiens-pisteurs, des Labradors, escaladaient les montagnes de décombres, briques et acier, à la recherche de signes de vie.

Selon le chef des équipes de secours d’urgence marocaines, le capitaine Adil Ghazouli, la priorité est de récupérer les cadavres, en attendant de gérer les informations faisant état d’éventuels survivants pris au piège des bâtiments effondrés. "Bien entendu, si nous en entendons parler, nous déploierons tous les moyens techniques possibles pour les secourir", a-t-il déclaré, à Imzouren, en supervisant la démolition d’un immeuble qui menaçait de s’effondrer, et dans lequel on pense que se trouveraient au moins trois cadavres.

Des patrouilles d’hélicoptères sillonnaient le ciel afin de repérer les maisons et édifices effondrés dans cette zone où nombre d’habitants vivent isolés, à des kilomètres de leur plus proche voisin.

Abderraouf El-Hadjtouhami, 40 ans, ouvrier agricole au chômage qui a perdu cinq de ses proches, dont trois enfants, dénonce l’impréparation des autorités dans une région longtemps négligée par le gouvernement : "L’Etat n’est pas à la hauteur dans cette région", située près d’une faille sismique. "Que va faire le roi ? La question est, qu’aurait-il dû faire par le passé ? C’est plus facile de réagir une fois que c’est arrivé", déclare-t-il. AP

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